Super... Encore l'hôpital ! ( Soji )

Aujourd’hui, Eun Byul avait eu besoin de s’excuser auprès de Soji pour son comportement au Parc d’attraction. Ca faisait quelques temps que cet événement c’était passé mais le Coréen n’avait pas réussit a trouvé les mots qu’il pourrait dire a Soji, surtout qu’entre temps, il avait appris qu’il était « maudits ». Il devait absolument lui parler, c’était urgent et il trouvait que le génie était la meilleure des personnes avec qui il pouvait en parler. A vrai dire, Eun Byul n’arrivait pas à en parler à Joo Su sans pleurer et il savait qu’il n’aimait pas ca. Le pauvre ne savait plus quoi faire…

- AISH !!!

Le Coréen frappa fortement le mur et leva les yeux au ciel. Son frère ne tarda pas à entrer dans la chambre voir ce qu’il se passait.

SE – Ca va pas ?!
- J’ai rendez vous aujourd’hui à l’hôpital
SE – Et cette fois ci, t’as intérêt d’y aller tu m’entends, sinon j’te fracasse et ca sera la première fois que tu ressentiras c’que ca fait d’avoir mal physiquement !
- T’AS PAS PASSER DES MOIS A L’HOPITAL TOI ALORS TU PEUX PAS COMPRENDRE !!!

Son frère ne pu se retenir et lui mit une claque. Bizarrement, quand c’était Sang Eun qui le touchait, il n’avait pas mal mais la marque restait, comme si son corps voulait lui montrer qu’ils devaient rester en bon terme. Sur ses mots, Eun Byul sortit en claquant la porte le plus fort qu’il pu. Son frère la rouvrit pour lui hurler dessus

SE - EUN BYUL PARK SI TU RENTRES SANS ETRE PASSER A L’HOPITAL, JE TE PARLERAIS PLUS JAMAIS DE MA VIE ET TU SAIS QUE J’EN SUIS CAPABLE, en Coréen pour ne pas que les gens de l’immeuble comprenne.

Eun Byul quant a lui sentit des larmes couler le long de ses yeux, son frère venait de le blesser et pas qu’un peu. Il arriva au lycée très vite parce qu’il avait couru pour s’éloigner de lui et oublier ce qu’il c’était passé. En plus, il avait très peur de retourner a l’hôpital, ca faisait des années qu’il n’y avait plus mit les pieds. Petit, il avait presque passé un an la bas. Son pouvoir avait mit du temps a ce stabilisé et il était tombé très malade, il avait passé son temps à pleurer, a ne pas arriver à contrôler son corps. Cet épisode de sa vie l’avait traumatisé. Soji pouvait surement l’aider à y aller sans faire une crise de Panique.

« Eun Byul, ne t’en fait pas, ca va aller, lui dit une infirmière Coréenne
- Encore un examen, murmura t-il
Oui, je suis désolé, on doit vraiment savoir ce que tu as mon beau… Courage, après t’auras une sucette d’accord
- Hum… Maman et papa vont pouvoir venir aujourd’hui ?
Je ne pense pas, tu es vraiment trop fatigué, et tout peut te rendre encore plus malade. Déjà qu’ici en chambre stérile tu arrives a encore avoir de nouveau de la fièvre…
- D’accord »

A ce moment la, c’était un enfant très sage mais qui au fond de lui souffrait énormément. Ca faisait plus de 3 mois qu’il n’avait pas vu ses parents. Et à 8 ans, c’était une très grosse épreuve.

« Eun Byul, ca ira, ne t’en fait pas, c’est juste une piqure
- Mais c’est la 5ème de la journée, ca fait mal…
Je sais, mais c’est obligé, tu n’as presque plus de quoi te soigner, et t’auras une sucette »

Ce jour la, il en avait eu assez de ces sucettes, comme si tout s’achetait par des sucreries. Malheureusement, il du encore la manger, et quelques heures plus tard, il sombra brutalement dans le coma. A son réveille 1 mois après, tout allez mieux, mais les examens s’intensifieraient, un enfant qui perd d’un coup la « vie » et qui se réveille totalement guérit.

Il reprit « conscience » devant sa salle d’anglais. Il s’assit et réfléchit un instant, Soji devait être a la réserve. A la fin de son heure de cours, il essaya de se vite s’y rendre mais cette fois ci, la psychologue l’interpella

Psy – Eun Byul Park, vous venez s’il vous plait ? Ca fait un moment qu’on n’a pas parlé
- Oh… J’arrive madame

Eun Byul lâcha un long soupire et suivit la femme dans son bureau, là, il du parler avec lui et aujourd’hui et même depuis quelques temps, il n’en avait pas envie. Le Coréen resta dans cette pièce une heure avant de s’échapper.

Le lycéen sortit et courut jusqu'à la réserve, il tape et personne ne répondit, Soji ne devait pas être la. Il poussa un couinement de desespoire. Bon sang ce n’était pas sa journée. Le jeune asiatique se rendit à ses autres cours avant de sortir du lycée. Ses yeux se posèrent sur le génie, il était trop loin de lui et donc, Eun Byul prit l’initiative de le suivre. Une fois arrivé devant sa porte, il hésita et prit de peur, il ne tapa pas mais s’appuya sur le mur oubliant la sonnette, celle-ci résonna dans l’appartement et Eun recula brutalement. Soji ouvrit la porte.

- Oh Soji, je… Je peux entrer ? J’ai des choses à te dire

Eun Byul attendit que le génie le laisse entrer, il ne s’assit même pas mes se mit face a lui avant de s’incliner.

- Je suis désolé pour ce qui c’est passé au parc, je ne voulais pas que tu le prennes mal, dit il en s’inclinant un peu plus. Dans mon pays, on dit qu’il ne faut pas « embêter »les autres avec ses histoires d’amour, je… Je ne pensais pas que tu le prendrais mal.

Il se redressa et lui tendant un collier, qui avait surtout l’air très traditionnelle

- S’il te plait, prend le, dans mon pays on dit qu’il faut l’offrir a une bonne personne. Et toi t’en ai une…

Il laissa le temps passer avant de reprendre, le lycéen avait peur de lui parler depuis le matin

- Soji… Je… J’ai vraiment besoin de toi, t’es le plus mature des gens que je connaisse et puis tu es au courant pour moi. J’ai peur d’aller à l’hôpital et je dois passer des examens, mais je ne veux pas inquiété Joo Su…

Il avait les larmes aux yeux et son souffle s’était accéléré, Eun Byul avait énormément peur de remettre les pieds dans un hôpital de peur de devoir y rester pour encore y passer des examens

- Je t’en supplie, viens avec moi… Je… J’ai besoin d’avoir quelqu’un avec moi, et t’es le mieux placé pour me dire les choses en face et Sang Eun et Joo Su supporterait pas d’entendre que j’ai peut être la Chorée de Huntington…

Le Coréen le regarda en se mordant la lèvre, il avait vraiment besoin de lui, même s’il n’était pas en bon termes. Eun savait que Soji saurait le rassurer mais aussi le faire réfléchir.

- Mais… Si… Si tu ne veux pas, c’est… Ce n’est pas grave, je… Je peux y aller seul

J’ai juste peur qu’il me garde encore… J’veux plus y rester

Il baissa doucement la tête, serrant les poings le long de son corps, il était effrayé, tellement qu’il n’avait même pas osé en parler a Joo Su. Le garçon ne lui laissa pas le temps de répondre

- Laisse tomber, je… Tu m’apprécie pas, j’vois même pas pourquoi j’tes demandé, désolé… Je… Hum… Bye

Le Coréen se dirigea vers la porte et attrapa la poignet. Ensuite, il passa la main sur sa joue, la marque de la gifle n'était toujours pas partie. Sang Eun avait raison, il devait faire les examens, quoiqu'il arrive !

« Bip bip bip bip ! »

- Saleté ! Siffla-t-il en balançant le réveil contre le mur.

- Va falloir encore en racheter un ! Aaaaaah... S'exclama-t-il en laissant tomber son visage contre le moelleux du coussin encore chaud.

- A la douche !!!!! Cria-t-il le doigt pointé vers la salle de bain comme pour se donner du courage.

Chose qu'il fit, le moment selon lui le plus agréable de la journée ! Rien ne vaut une douche fraîche pour se réveiller ! Il sortit tout propre et tout beau et alla dans la cuisine où il ouvrit son frigo américain. Là ses yeux brillèrent de mille feux. Le deuxième moment le plus agréable de la journée : choisir le gâteau à déguster. Que de choix ! Gâteau aux chocolat, cookies, fondant, tarte...Et j'en passe et des meilleurs ! Bref un grand panel de choix auquel il du réfléchir ardemment avant de choisir. Donner le choix d'un gâteau à Soji pouvait vous être fatal...

- Hummm ! LUI ! S'écria-t-il en saisissant la part de tarte aux fraises. Non ! LUI ! Euh... Mais j'ai envie de chocolat ! Rhaaa !

Soji regarda à nouveau l'heure : 7h50. Bon, il devait y aller. Le lycée grouillait déjà de monde, telle une fourmilière, Soji se fraya un chemin parmi les lycéens qui le saluait chaleureusement, maintenant habitué à cet étrange personnage qu'ils semblaient bien apprécier. Soji leur rendait leur salutation d'un « Yo ! » et se retrouva dans sa réserve.

Il enfila sa fameuse blouse de technicien de surface puis il prit un râteau et il sortit dehors. Soji était perdu dans ses pensées, il avait reçut des menaces plutôt inquiétantes... Qui cela pouvait bien-t-il être ? Tandis qu'il réfléchissait, il ne voyait qu'il était un véritable danger public ! Il ratissait les feuilles mortes vers lui, mais lorsqu'il devait se baisser pour les ramasser, le bout de son râteau devenait un véritable danger pour les passants. D'ailleurs quelques lycéens se prirent le râteau en pleine face.

- Aïe ! Hey ! Soji fais attention !
- Oups pardon ! Dit-il en se retournant vers le lycéen qui se plaignait.

Et c'est en se retournant, qu'il assomma un professeur qui passait juste derrière lui à ce moment là. L'élève cria le nom du professeur, inquiet. Soji se retourna donc une seconde fois pour voir se qu'il se passait et asséna un deuxième coup à ce pauvre lycéen.

Soji déposa l'arme fatale contre un banc. Il leva ensuite les mains en l'air comme pour dire : « Tu vois j'y suis pour rien moi ! », le regard innocent. Alors que Soji aidait le professeur à se relever, tous entendirent un bruit sourd. Ils se retournèrent vivement et virent un élève par terre : le responsable était le râteau avec lequel il s'était prit les pieds et tombé comme une pierre. Tout le monde n'eut qu'une parole en cœur :

Alors que les spectateurs étaient mort de rire, les trois victimes elles marmonnaient des paroles incompréhensibles. La sonnerie retentit, la cours était à présente vide de monde. Il en profita pour astiquer les feuilles des arbustes avec son chiffon tout ne leur disant des mots doux. D'ailleurs quelques passants le regardait avec des yeux ouvert grand comme des soucoupes. L'un des passant interrogea du regard un autre spectateur « Dis donc, il a craqué son slip lui !? » et celui-ci lui répondit d'un haussement d'épaule « Sûrement je sais pas moi ! ». La journée de labeur touchait à sa fin ! Soji sortit de l'enceinte du lycée content de sa journée. C'est en marchant dans la rue qu'il sentit une présence. Il se mit à marcher plus vite. Soudain, il se retourna, pointant son doigt dans le vide et cria :

Tout les passants s'arrêtèrent choqués, certains murmuraient d'interrogation. Soji leva un sourcil interrogateur, il n'y avait personne. Il haussa les épaules et continua son chemin. Mais la sensation d'être suivit ne le quittait pas, quelques minutes plus tard, il répéta sa tentative de démasquer la mystérieuse personne qui se fini par...Un échec... Il rentra chez lui et ferma la porte à clef. Quelqu'un le suivait, cela ne faisait aucun doute, il saisit son revolver et attendit. La sonnette retentit, Soji avança doucement et ouvrit la poignée lentement. La porte entrouverte, il cachait sa main armée derrière la porte.

Ça pour une surprise c'était une surprise ! Soji était ébranlé, il ne s'attendait pas vraiment à sa visite, mais plutôt à celle de... Non il ne devait plus y penser, très vite il se reprit. Il ouvrit la porte et laissa le coréen entrer. D'un geste rapide et discret, il cacha l'arme dans la commode à l'entrée, puis il le rejoignit. Alors qu'il était dans le salon, Soji vit le jeune homme s'incliner devant lui.

Soji écarquilla les yeux de surprise. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Ha ! Le parc ! Lorsque le jeune homme se releva, il lui tendit un bijou splendide, fait d'or blanc et qui était sans contexte très cher. Soji n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que le coréen continua sur sa lancée :

Le coréen ne semblait pas avoir entendu un seul mot, peut être persuadé que Soji refuserait tout venant de lui. Il se dirigea vers la porte et agrippa la poignet. Alors qu'il ouvrit la porte, celle-ci se referma violemment. Soji avait posé sa main sur le bois et poussé pour la refermer. Étant plus grand que Eun, Soji avait l'impression de devoir le protéger. Comme...Comme le ferait un grand frère.

- Eun calmes-toi ! Lui ordonna Soji à l'oreille, d'une voix sévère.

Soji lui prit le poignet et l'attira dans le salon et l'obligea à s'assoir sur le canapé de cuir. Soji alla s'installer juste à côté de lui. Le silence retomba une fois encore entre eux. Soji observait Eun attentivement, son attitude laissait pensé à un traumatisme. Le voir dans un tel état fit de la peine au génie, sans même savoir lui-même pourquoi il avait ce besoin de e protéger, il se promit de l'aider. Le jeune coréen avait les yeux rivés sur le bijou qu'il tenait encore entre ses doigts, sa jambe droite tremblait nerveusement.

- Toi alors !

Soji se mordit la lèvre, il en avait trop dit. Comment lui expliquer qu'il avait fait des recherches sur lui... Soji avait piraté le réseau de l'hôpital dans lequel il avait été admis dans l'espoir d'en savoir plus sur ses facultés. Seulement il ne s'attendait pas à tomber sur ces terribles documents. Il regarda Eun, ce dernier n'avait pas réellement fait attention à ses paroles et il en fut rassuré.

Soji secoua la tête pour chasser ses souvenirs. Il se sentait mal à l'aise d'avoir ainsi fouillé dans son passé, mais peut-être que grâce à cela il pourrait l'aider. Il renouvela son ébouriffante caresse sur le sommet de son crâne et lui sourit chaleureusement.

Les lèvres du lycéen esquissèrent un doux sourire, il semblait rassuré et même heureux. Alors qu'il tendait le bijou une fois encore à Soji, ce dernier secoua lentement la tête et posa ses mains sur les siennes pour lui faire fermer ses doigts sur le présent.

Le génie lui adressa un beau sourire avant de se lever. Soji savait parfaitement que c'était risqué pour lui d'aller dans un hôpital. Il devait trouver une solution et vite. Car il protégerait cet enfant. Oui...Coûte que coûte ! Dos au jeune homme, son regard s'assombrit aussitôt et la colère l'envahit.

Eun Byul avait passé la journée à chercher Soji, mais le destin en avait décidé autrement, entre la psychologue et les cours qu’il avait promit de ne plus sécher.

Maudites promesses !! Je n’ai pas que ca à faire !

Le Coréen lâcha un profond soupire cherchant désespérément à éviter tout ca. Il avait aperçut Soji pas très loin entrain de tuer une parties des personnes du lycée avec un râteau. La dernière fois, il se rappela de la catastrophe qu’il avait provoquée dans la réserve. Ce génie était un cas aux yeux d’Eun Byul mais il l’apprécier vraiment, sans lui montrer. Le lycéen avait un peu de mal à exprimer ses sentiments, sauf avec Joo, là ca avait été brutale, ils se l’étaient clairement dit au bout d’une semaine.

Le garçon du donc subir sa journée, celle-ci lui paraissait vraiment longue. Il avait passé son temps à passer la main sur la trace vive sur sa joue. Bon sang, il avait du y aller fort pour que la marque reste si longtemps. Il lâcha un autre soupire, qui était devenu une habitude avant de sortir de l’établissement. Ses yeux se posèrent alors sur Soji, il le suivit le plus discrètement qu’il pu.

Bon sang, il marche vite !!!

Il manqua de courir à la fin pour arriver devant sa porte et sonner. Il l’avait sentit un peu stressé quand il avait ouvert la porte et la main dans le dos du génie ne l’avait pas du tout rassuré. Ensuite tout s’enchaina. Eun s’excusa de son comportement et voulu lui offrir un cadeau traditionnelle Coréen. Puis au dernier moment essaya de s’enfuir se sentant très mal. La peur de retourner à l’hôpital était si forte. Eun Byul avait quand même passé presque une année entière à là bas. Cet épisode était resté encré dans sa vie, et chance qu’il est un pouvoir de régénération, il ne comptait plus y mettre les pieds. Pourtant, aujourd’hui, il devait passer un examen assez important et il avait la frousse à en trembler.

Arrivé devant la porte, il l’ouvrit mais celle-ci se referma brutalement. Soji ? Surement. Sa voix le calma d’un coup, il le remercia par les pensés, il ne tremblait plus et ses yeux n’étaient plus aussi humide. Le lycéen se laissa attraper sans broncher et s’assit sur le canapé de cuir. Eun Byul tremblait encore ou du moins sa jambe droite, et il tripotter le collier qu’il avait voulu offrir au génie.

- J’n’ai pas envie d’aller passer des examens parce que j’suis sur que je l’ai cette maladie a la c*n.

Oui, il en était sur, il l’avait, il avait déjà eu tous les symptômes, dépression, geste incontrôlés. Bien que ca c’était calmé, de temps en temps, ses membres bouger contre son fré. En ce moment, c’était surtout des tremblements plus ou moins fort. Pour lui parler, il avait relevé la tête, et des larmes étaient de nouveaux apparut. Il frissonna en sentant Soji le décoiffer, son contact avait le dont de le soulager. Le Coréen ne pleurait plus, de toute façon, il devait arrêter, il était grand.

Le plus grand reprit la parole, ses mots intriguèrent grandement Eun Byul qui le regarda. Celui-ci repris rapidement en disant que ca avait surement un lien avec ses pouvoirs, il n’avait pas tord. Il ne voulait pas qu’on l’utilise comme un cobaye, bien que des années avant ca avait été le cas, bien qu’il ne le savait pas.

Eun couina quand Soji le décoiffa un peu plus, il lui lança un tout petit sourire avant de lui répondre gentiment

- Je sais que j’me suis pas coiffé mais n’accentue pas ca… J’dois avoir les cheveux en pétard.

Un plus beau sourire se dessina sur ses lèvres à la phrase de son ainé. Au bon sang, ce mec était bien trop gentil pour son bien.

- Merci Soji…

Il tenta une nouvelle fois de lui donner le collier mais le policier refusa une nouvelle fois

- Tu l’auras un jour è_é ! Crois-moi !!!

Rassuré depuis 5 bonnes minutes, Eun Byul soupira et se leva. Il frissonna et regarda Soji

- On y va avant que je ne veuille plus ?

Une fois Soji debout, ils se rendirent à l’hôpital. Les tremblements reprirent des que le jeune Coréen aperçut le bâtiment. Oh non, il n’était plus très chaud pour faire ses examens. Le policier l’attrapa et le traina jusqu'à l’accueil. D’abord, il devait passer un IRM et ensuite faire plusieurs prises de temps et des exercices de reflexes.

- Bonjour… je… J’ai rendez vous pour faire un IRM et des prises de sang, je m’appelle Eun Byul Park
Infirmière – Eun Byul Park… Cherche dans sa liste, vous devez aller au 2ème étage pour votre IRM ensuite, vous irez au 1er à la consultation pour vos prises de sang. Je vous l’écrit

La femme lui tendit un papier et Eun prit chemin vers l’ascendeur avec son nouvel ami. La peur l’envahit de nouveau. Sur le 1er examen, on verrait que son cerveau ne réagissait pas à la douleur, mais au 2ème on verrait que son taux de globule blanc était vraiment au dessus de la moyenne.

Le garçon recommença a trembler avant même d’être arrivé a la salle d’examen. Soji tentait de le rassurer mais Eun avait l’impression de ne plus rien entendre. Une fois dans la salle d’attente, il regarda Soji, mais son esprit n’était pas la.

« - Je veux voir maman !! Ca fait des jours qu’elle n’est pas venue
Je sais mon beau, mais tu es très malade, si elle vient, tu risque de ne plus la revoir
- Je… »

Le garçon se mit alors à pleurer toutes les larmes de son corps

« Oh non ne pleure pas Eun Byul, encore quelques examens et ca ira mieux. Aujourd’hui on va faire un IRM
- C’est quoi un IRM noona ?
Hum, c’est un grand tube qui fait du bruit ou le médecin pourra te voir mieux que maintenant, et on pourra te soigner
- Oh… Hum…
Après je te mènerais une glace
- D’accord »

Eun Byul essaya ses larmes de ses petites main alors que l’infirmière le mener passer son examen. Encore une piqure, un produit de contraste qui mettrait mieux en valeur son cerveau. Le petit garçon s’allongea et passa 30 min à essayer de rester calme dans l’appareil car il ne fallait pas bouger.

« - Monsieur… je… Je veux sortir s’il vous plait…
Encore 5 minutes, et c’est fini
- Humm… »

Un enfant docile, ca aide les médecins. L’examen fini, il mangea à contre cœur la glace dans sa chambre. Il n’avait plus gout à rien, ca faisait des mois qu’il était loin de sa famille et il n’en pouvait plus. Lorsqu’il tourna vers la fenêtre, il vit enfin son père, sa mère et ses frères, il se précipita vers la fenêtre

« - Maman ! Je veux rentrer ! S’il te plait…
Maman – Mon cœur tu dois rester, mais j’te jure de venir tous les jours, même s’ils ne veulent pas.
Sang Eun – Eun tu me manques
- Sang… »

Le petit garçon fondit alors en larmes avant de retourner a son lit pour son énième piquerai de la journée. Il fit coucou a sa famille qui avait du partir, il était triste et se sentait terriblement seul.

Le génie se sentait étrangement heureux. Ce mot ne lui avait été dit que deux fois dans sa vie, par les deux personnes qui comptait le plus pour lui. Il ne put retenir un soupir attendrit, cet enfant savait vraiment comment le faire céder ! Le jeune lycéen tendit une nouvelle fois le somptueux bijou pour l'offrir à son sauveur. Soji secoua la tête.

- Non Eun, je te l'ai déjà dis, je ne fais pas ça pour une récompense.
- Tu l’auras un jour ! Crois-moi !!!

Le bâtiment était en vu, immense, blanc, et oppressant. Soji pouvait imaginer la souffrance de son accompagnateur. D'ailleurs ce n'était pas difficile à s'en rendre compte, le jeune homme tremblait de tout son corps. Même s'il essayait de paraître fort et qu'il avançait d'un pas machinal, Soji savait très bien qu'il se forçait. Les pas ralentirent, le doute s'installa sur son visage, le policier saisit alors son poignet et le força à rentrer. L'accueil en vue, ils s'approchèrent :

L'expert psychologue ne savait plus comment réagir, après tout Eun n'était pas vraiment un « patient » de plus, son passé n'arrangeait pas les choses... Les portes s'ouvrirent, Eun fit un pas en dehors de l'ascenseur et puis plus rien. Ce fut comme s'il était déconnecté de la réalité. Paralysé sur place, plus rien ne semblait le faire réagir.

- Eun ! Qu'est-ce qui t'arrive ?!

Il renouvela les appels mais Eun avait un regard vide. Soji paniqua, comment faire ? Que dire ? Ce n'était pas évident... Soji l'accompagna jusqu'à la salle d'attente, Eun le regardait, mais son esprit semblait avoir quitté son corps. La salle blanche était vide. Tout ce blanc, cet espace et cet odeur de désinfectant. Tout ça devait lui être insupportable.

Soji avait été tellement bouleversé par ces images d'archives qu'il avait eut du mal à tout regarder. Être témoin d'un tel passé sans pouvoir intervenir était un véritable supplice, ce sentiment d'impuissance était insoutenable. Le policier prit le jeune homme dans ses bras et serra fort. Il n'était pas habitué de gestes comme celui-ci, mais l'envie de le réconforter était plus forte que la gêne éprouvée. Tandis qu'il serrait son emprise, Eun sembla réagir. Ses tremblements se calmèrent, comme si la chaleur du corps de Soji l'avait sortit de léthargie.

- Ils ne te ferons rien... S'ils essayent je les empêcherais. N'aie pas peur, tout ira bien, je ne te laisserais pas tomber. Murmura-t-il à son oreille.

Les larmes redoublèrent, mais cette fois elles semblaient être de soulagement. Les mains tremblantes du coréen s'accrochèrent à son dos, crispant ses doigts sur la chemise du génie. Soji revoyait alors l'enfant de la vidéo, comme s'il était revenu dans le passé, il voyait l'enfant lui sourire. Son sourire était éclatant, comme s'il avait réussit à le sauver. Il voulut se détacher du jeune homme mais les bras de celui-ci l'en empêcha. Un sourire empreint de tristesse et de compassion, Soji le laissa se remettre de ses émotions. Ses mains lâchèrent enfin prise, le policier regarda alors le visage ravagé par les larmes, il avança son avant-bras et essuya les survivantes avec sa manche.

Soji se leva avant Eun, alors qu'il s'avançait, il fut retenu par sa manche. Eun se leva à son tour et sans lâcher le bout de tissu, s'avança vers le médecin. La salle était grande, le médecin derrière la vitre parla dans le micro, donnant les directives au jeune homme. Soji avait été obligé de rester avec le médecin et il n'appréciait pas du tout ça. Il avait l'impression de le trahir. Alors qu'il regardait le jeune homme avec culpabilité, celui-ci lui sourit gentiment.

* Maintenant c'est lui qui me rassure. * Pensa-t-il en souriant faiblement.

- Bien, l'examen durera 30 minutes ! Ne bougez plus s'il vous plaît !
- Et ne t'inquiète pas, si tu veux sortir, le monsieur te laissera faire ! Dit-il en saisissant le micro des mains du médecin.

- Monsieur je vous prierais de ne plus intervenir. Et puis nous ne pouvons arrêter la machine comme ça !
- J'ai dis le monsieur le laissera faire... Répéta-t-il le regard noir.

L'homme en blouse blanche déglutit, il acquiesça lentement, ayant bien comprit qu'il n'avait pas le choix. L'examen commença, les vingt première minutes étaient interminables. Soji tournait en rond tout en surveillant l'écran où Eun apparaissait. Soudain, le stresse revint à la charge, Eun ne se sentait plus à l'aise.

- Faites- le sortir !
- Mais !
- Faites ce que je dis !
- Mais vous ne comprenez pas, s'il sort maintenant il faudra tout recommencer ! Il ne lui faut tenir que dix minutes !
- Merde... Siffla-t-il entre ses dents.

Le jeune homme commençait à bouger dans tout les sens, le médecin saisit le micro et essaya de le calmer. Soji devait intervenir... Il sortit de la salle d'observatoire et rejoignit le jeune homme dans la salle d'IRM. Le médecin criait à travers son micro de revenir mais il l'ignora superbement. Le policier alla directement derrière la machine, là où était la tête de Eun. Ce dernier avait les yeux fermés et bougeait dans tout les sens. Ce n'est qu'au contacte de la main de Soji sur le sommet de son crâne qu'il s'arrêta de bouger, il ouvrit doucement les yeux et le regarda avec étonnement.

- Je m'en fou si t'es décoiffé...Crétin ! Marmonna-t-il en détournant le regard et ébouriffant doucement ses cheveux.

Eun Byul avait pu paraitre motivé mais lorsqu’il vit l’hôpital, il grimaça, contenant du mieux qu’il pouvait ses tremblements. Il détestait vraiment cet endroit, ce qui était tout à fait normal après tout ce qui se passait. La bas, on l’avait séparé de sa famille une longue année, pour soit disant soigner les plusieurs maladies qui frappaient son organisme. Le jeune Coréen entra car Soji l’avait tiré jusqu'à l’accueil. Une fois devant la femme, il se présenta et celle-ci lui donna un papier avec toutes les instructions pour ses examens.

Soji et lui se rendirent à l’ascenseur, au deuxième étage pour passer l’IRM. La dedans, il se perdit dans les pensés. Les hôpitaux Japonais paressaient beaucoup plus apaisant que ceux Coréen. A vrai dire, il se rappelait des murs blancs, qui avec le temps avaient commencé à prendre une couleur plus jaunasse, et a cette perpétuelle odeur de médicaments et d’alcool. Ici, c’était plus joyeux, sur certain murs, il y avait de petites touches de couleurs. Pourtant, Eun Byul se bloqua a peine sortit de l’ascenseur, se fut le génie qui le mena a la salle d’attente. Pendant tout ce temps, il avait encore pensé a son passé. Le jeune Coréen n’avait même pas entendit le policier malgré ses multiples tentatives.

Ce qui le sortir de son état ce fut les bras de Soji autour de lui, ce mec avait un effet sur lui, c’était vachement impressionnant. Son corps s’arrêta doucement de trembler. Sa phrase le fit doucement sourire, il était génial, et Eun devait avouer qu’il s’en voulait de l’avoir juger sans le connaitre. Mais son bonheur, il le montra comme l’aurait fait un enfant : Une crise de larme. Eun resta un moment dans ses bras histoire de se calmer. Soji lui promit alors de rester avec lui durant l’examen, ca le rassura endorment et il acquiesça un sourire aux lèvres

- Alors ca ira… Encore merci

On l’appela et là, il se crispa. Il mit du temps à se lever alors que le policier était déjà debout. Eun attrapa donc sa manche et se leva pour le rejoindre. Le médecin l’installa dans la salle, il devait lever tous ses piercings avant de s’installer. Le Coréen les posa dans un coin puis se mit sur la « planche » de l’appareil lançant un sourire rassurant à Soji. Celui-ci avait l’air de beaucoup plus stresser que lui, mais bon, si Eun commençait a paniqué, il ne passerait pas les 30 minutes dans l’appareil.

Ca va aller…

Cette phrase, il se la remémora pour ne pas peter un câble ; Les IRMs étaient quelques choses qu’il avait tendance à le rendre mal, tout cela parce que c’était un espace clos et il avait l’impression d‘être de nouveau dans la chambre d’hôpital. L’examen se passa bien, ou du moins, les 20 premières minutes. Après, il commença a réellement stresser. Le jeune garçon s’agita, et le médecin lui affirma qu’il ne rester que 5 minutes. Il était prêt à pleurer quand il sentit la main de Soji dans ses cheveux. Il regarda en arrière et la vie. Il manqua de rire à sa remarque et se calma. La suite de l’examen se déroula mieux et il n’avait pas eu besoin de repasser l’examen. Les résultats de ceux-ci seraient disponibles d’ici quelques jours.

- Maintenant les prises de sang, et ca ira ><

Le garçon rougit, il zozotait, parce qu’il avait appris à parler avec son piercing a la langue et que maintenant, il ne l’avait plus. Il se rendit d’ailleurs très vite la ou il les avait posé pour tous les remettre. Certain trouvait qu’il en avait beaucoup, mais ca allait avec son style, puis des qu’on voyait ses tatouages, on comprenait qu’il était masochiste.

Bref, Eun Byul sortit de la salle et alla au première étage avec Soji, une fois la bas, il attendit patiemment son tour.

- Normalement, je ne devrais pas stresser maintenant.

Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, les prises de sang, il en avait tellement fait que maintenant, ben, il avait prit l’habitude.

« Eun Byul, je suis impressionné, tu ne pleures même pas quand on te fait une piqure
- Ca fait pas mal, mais…
Mais quoi mon beau ?
- C’est bizarre de voir son sang sortir de son corps !
Oh, ne t’en fait pas, il t’en reste plein ! Tout plein ! »

Le garçon regarda la dame avec de grands yeux. Elle lui avait vraiment enlevé beaucoup de liquide et ca n’avait pas l’air de la déranger

« Allez, ce soir, on mangera tous les 2 hum ? C’est ton anniversaire alors autant profité
- Oui madame… »

Il devait avouer qu’il aurait préféré le passer avec sa famille mais ce n’était pas possible. Malheureusement, il était encore « trop malade » pour survire a la visite de sa famille.

Ses souvenirs s’estompèrent peu à peu et il sourit à son nouvel ami. Peu de temps après, il entendit son nom, il se leva et alla avec Soji dans la salle d’examen

Infirmière – Installer vous, ca va aller ca ne fait pas mal !

Ca devait être un texte qu’il avait répété une centaine de fois, elle devait donc d’occuper de beaucoup d’enfants

- Je sais, j’ai l’habitude d’en faire.

L’infirmière saisit l’aiguille et après lui avait fait un garrot, la planta dans sa veine au niveau du coude. Eun ne bougea même pas, ce qui fit sourire l’employer, content de ne pas lui avoir fait mal. Elle lui leva 4 tubes et retira ensuite la seringue de son bras.

Infirmière – Voila, vous aurez les résultats dans quelques jours.
- Merci madame.

Le garçon se leva et la demoiselle lui attrapa le bras

Infirmière – Vous devriez boire un café ou un jus de fruit, vous risquez d’avoir des vertiges
- Ca ira, on va rentrer, merci quand même.

La demoiselle lâcha son bras et lui lança un sourire avant de s’occuper des tubes. Eun sortit de la salle avec Soji, soulagé que tout ca soit finit. Encore heureux d’ailleurs parce qu’il commençait vraiment à vouloir partir.

- On y va ? Enfin, je vais te laisser, ou enfin, on pourrait rester un peu ensemble

Eun lui lança un sourire tout mignon avant de regarda ou était la sortie. Vivement qu’il respire l’air frais dehors, ca irait beaucoup mieux, il reprendrait surement une couleur plus « normale ».

Le jeune lycéen parlait d'une drôle de façon depuis qu'il avait enlevé son piercing à la langue. Gêné, il se dépêcha de vite les remettre. Soji ne put s'empêcher de remarquer la quantité de piercing et de tatouage sur son corps, comme s'il recherchait une certaine douleur physique à ressentir, n'ayant jamais ressentit quoi que se soit. Il secoua la tête doucement, pourquoi rechercher la douleur... Il devait bien l'avouer il trouvait l'idée stupide, après tout, tout le monde essayait plutôt de l'éviter. Mais n'ayant jamais ressentit cette sensation, il était normale pour lui de la chercher. Ils sortirent ensemble de la pièce et descendirent un étage afin de rejoindre une salle d'attente.

Soji ne lui répondit pas, il se contenta de le regarder. Évidemment qu'il n'avait pas peur des prises de sang. Sa jeunesse n'avait connu que ça. Le jeune homme sembla perdu quelques secondes comme s'il se souvenait de quelque chose. Bientôt il lui adressa un sourire.

Par chance, une pizzeria était justement à trois pas, Soji ouvrait la marche suivit du lycéen qui semblait réellement heureux de rester un peu plus longtemps avec lui. Il sautillait presque de joie, un grand sourire aux lèvres, il suivait de près son ainé. Ils s'installèrent à une table, le restaurant était presque vide, évidement ce n'était pas tellement l'heure de manger, mais Soji avait faim !

- Ha ! Ça faisait longtemps que je voulais me faire une pizza ! Qu'est-ce que tu prends ?

Le reste de son examen s’était bien passé, à vrai dire, Eun Byul savait que les prises de sang ne lui faisait rien, il n’avait jamais eu de vertiges et son sang se « refaisait » rapidement. Comme quoi, le corps du jeune Coréen était bien fait. Normalement, une personne est obligée de se nourrir après une piqure, mais lui pouvait facilement sauter ca. Il n’avait jamais souffert de ca, et ca, les médecins de Corée l’avaient très vite remarqué. Ils avaient surement du profiter de ca pour lui en faire souvent.

Bref, il entra dans la salle d’examen avec Soji attendant patiemment que tout finisse pour enfin mettre les pieds dehors et arrêter de repenser a son passé trop douloureux. L’infirmière avait été très mignonne à faire comme si c’était un enfant. Jamais ce genre de chose ne lui avait été dit plus jeune, alors il profitait. Une fois sortit de la salle, il chercha des yeux la sortie, il voulait a tout prix s’éloigner de ce lieu qui l’avait traumatisé.

J’aimerais ne plus jamais aller ici, mais je serais obligé, à l’ instant ou tout s’arrêtera de fonctionner… J’ai hâte que ce pouvoir se stabilise. Ca fait 17 ans qu’il est en moi, mais il déconne de temps en temps…

En sortant, Eun avait pensé a un tas de chose, tout tournée autour de l’hôpital et le risque qu’il y retourne rapidement pour passer déjà de nouveau examen, mais aussi pour soigner les choses qu’il risquait d’attraper. Tout ceci le dit frissonner mais une fois arrivé dehors, le garçon lâcha un soupire d’aise. Enfin tranquille, il en était loin pour un petit moment, et ca le rassurait vraiment. C’était la meilleure chose de la journée.

- Tu sais Soji, je ne suis pas obligé de manger, le sang qu’elle ma prit a déjà été remplacé dans mon corps. Ne t’inquiète pas pour moi ^^

Un grand sourire aux lèvres, le lycéen suivit quand même son ainé en restant un peu en retrait. Il vit très vite une pizzeria et ils s’y installèrent pour manger un peu. Problème : Eun Byul n’avait pas prit son porte monnaie, il avait fuit chez lui tellement vite qu’il lui manquait plein d’affaires. Mais bon, en gentil grand frère Soji se proposa pour payer. Le blond n’aimait pas tellement profiter de ca, on lui avait toujours appris à ne pas faire ca, bien qu’il savait que là le génie consentait, il avait quand même du mal.

- Merci…

Très poli, comme a son habitude, Eun s’inclina un peu. Les Coréens étaient réputés pour être les personnes les plus respectueuses d’Asie. Quand il se redressa, il vit le policier en pose réflexion, il le refit et regarda ensuite ce qu’il avait pointé de son doigt : Rien. Le jeune ne pu s’empêcher d’exploser de rire. Ce mec était bizarre c’était clair.

- Heu… Je, je n’ai pas vraiment faim, il sentit alors un regard insistant, mais une salade fera très bien l’affaire

Eun Byul savait qu’il risquait de se faire engueuler. Il était au bord de l’anorexie, il était mince et bien plus qu’il ne le devait normalement. Le lycéen était presque sur que son ainé l’avait remarqué, mais il n’aimait pas en parler. En faite, c’était simple, il avait perdu le gout de manger à cause de son séjour à l’hôpital. Là bas, il avait passé des jours sans rien mangé, et cette mauvaise habitude était restée.

Une fois les plat arrivé Eun regarda Soji, il avait envie de lui demander plein de choses, curieux, il n’hésita pas a lui posé la question bien qu’il était gêné.

- Tu viens d’où ? Je n’ai jamais visité le japon mais on dit que les villes d’ici sont très belles !

Il n’arrêta pas pour autant

- Et puis t’a quel âge, je ne sais même pas ton age, imagine… Bon j’connais à peine celui de Joo depuis quelques jours…

Il regarda avant de reprendre

- Tu penses qu’on va bien s’entendre ? Je… J’ai envie qu’on soit amis, vraiment ! J’ai fait des bêtises depuis qu’on se connait, mais j’ai vraiment envie qu’on soit en bon terme… C’est comme si mon esprit me disait de tout faire pour être proche avec toi… c’est bizarre je sais

Il rougit et baissa la tête vers son assiette. En la relevant il eu l’impression que Soji n’était plus trop avec lui. Après tout, lui aussi avait le droit d’avoir la tête autre part. Pendant le repas, ils discutèrent un peu de tout, il fallait bien faire connaissance un jour ou l’autre. Eun ne pouvait pas le voir souvent à l’inverse de Joo Su qu’il pouvait croiser dans un couloir entre les cours. Le lycéen ne savait pas pourquoi, mais depuis quelques temps, ses pouvoirs s’agitaient en présence du génie, comme manifestant l’envie que les liens entre eux soient très fort. Cette sensation était bizarre pour lui mais il avait confiance et se laisser guider.

La fin du repas arriva vite, et Eun avait demandé s’il pouvait être avec lui encore un peu. Ils prirent donc route vers l’appartement de Soji. Le chemin à faire n’était pas très long, ils en profitèrent pour papoter de tout et de rien, mais bizarrement, ca tournait autour de la nourriture. Une fois arrivé, le lycéen demanda un verre d’eau, il avait soif, c’était souvent comme ca des qu’il faisait beau. Le policier se dirigea donc vers son frigo pour le servir mais la bouteille d’eau lui glissa entre les mains et explosa au sol, pourtant, il n’y avait pas la moindre goutte d’eau dessus.

Eun Byul avait utilisé ses pouvoirs. Une sphère d’eau s’était crée au dessus de Soji, le sol était neuf, alors autant ne pas l’abimer avec. Le génie avait l’air choqué de ne pas voir de liquide sur son parquet, il leva la tête. Il avait surement du voir la boule d’eau et celle-ci s’écrasa sur lui. Le Coréen avait eu peur et tout lui avait « filé entre les doigts ». Des qu’il perdait sa concentration, les efforts qu’il avait fait pour contrôler un élément s’envolait et la, ca avait fini sur Soji.

- Je… Désolé !! Je vais rentrer !!

Dans sa voix on pouvait clairement entendre la peur. Il était effrayé, Soji avait du tout comprendre. C’était très clair de toute façon, l’eau n’avait pas lévité par l’opération du Saint esprit. Le garçon attrapa son sac et se dirigea vers la porte. C’était fichu, l’école était en danger, Eun avait confiance en Soji, mais pas au point de tout lui dire. Il s’en voulait d’avoir fait ca, fichu habitude.

Bon sang !! On est foutu ! C’est fini le lycée Fushigi va fermer, et Soji ne va plus me parler en me traitant de monstre. Bon sang, pourquoi je n’arrive pas à me calmer. J’angoisse !! Me*de

Eun Byul commençait à respirer de travers. Son souffle était très rapide, la crise d’angoisse dans sa splendeur, il avait l’impression que l’air lui manqué. Il tomba à genou les mains posées sur son cou. D’habitude, il n’en faisait que quand il stressait beaucoup, mais la c’était surtout a cause de la peur : Il imaginait le pire pour la suite…

- Comment veux-tu que je réponde si tu me bombarde de question sans me laisser le temps d'en placer une ! Pouffa-t-il.

- J'ai 25 ans.

Soji allait répondre à la dernière question mais il n'arrivait pas à sortir un quelconque mot. « Ami », c'était un mot qui lui était un peu étranger, il n'avait jamais considérer d'autre personne que Joo ou Akira. Que devait-il répondre ? Était-il si proche de lui pour le considérer comme tel ? Il n'hésita pourtant pas longtemps, d'un sourire nostalgique il lui répondit :

- Bien sûr que nous sommes amis... Et non, je ne te trouve pas étrange, du moins pas plus que moi ! Répondit-il en riant faiblement.

Les commandes arrivèrent, Soji dévora sa pizza comme jamais sous le regard admiratif de son jeune ami, ce dernier avait apprécier sa salade et avait même piqué un bout de pizza à son ainé sous ses cris de désespoirs. Le repas fini, ils ne s'attardèrent pas plus de temps, ils sortirent du bâtiment, rassasié et de bonne humeur, Eun semblait avoir totalement oublié l'épisode de l'hôpital et ça réchauffait le cœur de Soji. Eun et Soji allait se séparer lorsque le plus jeune saisit la manche du génie, se dernier se retourna et remarqua dans ses yeux qu'il désirait vraiment rester encore un peu plus longtemps avec lui.

* Décidément, il est accro à moi ou quoi ?! Il ne faudrait pas que ça soit une habitude...Enfin, je lui doit bien ça pour aujourd'hui ! *

- Ça te dit de passer chez moi ?

Eun acquiesça vigoureusement, souriant. On aurait dit un enfant collant son grand frère. Ses yeux étincelaient comme s'il admirait Soji. Il ne put résister à cela et il céda. Son appartement n'était heureusement pas très loin, Soji avait l'habitude de marcher, mais à force ça devait vite lassant. Ils arrivèrent dans l'appartement du génie. Le plus jeune demanda un peu d'eau et Soji lui dit de se servir lui-même dans la cuisine. Le génie n'avait pas vraiment prévu de la visite, même s'il était rangé habituellement, il y avait des jours où ce n'était pas vraiment le cas. On a tous des journées où on a le goût à rien, non ? Eh bien ce jour n'était autre qu'aujourd'hui. Il essaya de ranger le plus gros des affaires tandis que Eun était dans la cuisine. Il remarqua une chemise en boule tombée du canapé, il se baissa à terre pour la récupérer. C'est à ce moment précis que le plus jeune revenait avec son verre à la main. Faute de chance, il trébucha sur les affaires pas rangées du policier et perdit l'équilibre, il se rattrapa mais son verre lui fit un vol plané. Le verre se brisa non loin du génie. Soji vit les morceau coupant rouler sur le sol mais bizarrement aucune trace d'eau. Soji releva la tête doucement au-dessus de lui, cherchant des yeux l'étrange ombre qui le menaçait. Ses yeux s'écarquillèrent, une sphère d'eau volait juste au-dessus de lui. Tout se passa très vite, Soji tourna ses yeux vers le jeune homme et le vit la main tendue. C'était donc bien lui qui contrôlait ce phénomène. Lorsqu'il croisa son regard, Eun sembla paniqué, il baissa soudainement sa main lâchant la sphère d'eau sur Soji. Il était trempé, mais aussi abasourdit par ce qu'il venait de voir, l'eau le réveilla un peu.

Il vit le jeune tourner les talons et essayer de s'enfuir. Soji se releva à la vitesse de l'éclair et saisit fermement son bras, le retenant. Il essaya de le retourner pour voir son visage mais ce dernier refusait obstinément de le regarder. Il tremblait entre les mains de Soji, sa respiration était tout à coup très irrégulière, comme s'il avait du mal à respirer. Eun était en train de faire une crise d'angoisse. Soji réagit au quart de tour, il fonça dans la cuisine et revint armé d'un sac en papier, il le plaqua contre son nez et sa bouche. Après plusieurs respirations de dioxyde de carbone, Eun retrouva son calme et une respiration normale, la crise était passée. Après avoir jeté un rapide coup d'œil à Soji, le plus jeune décida de ne pas lui faire face. Il murmura quelques mots à lui même, le génie n'avait pas tout entendu, sauf un fragment de phrase « Je suis un monstre. ».

- Viens, asseyons-nous, je crois que l'on doit parler tout les deux... Lui dit-il d'une voix douce et apaisante.

- Écoutes, je dois t'avouer quelque chose... En faite je me doutais qu'il y avait des élèves dotés de dons dans ce lycée, comme j'y travaille il m'est arrivé d'assister à certaines... Choses...

- Ha, désolé...Je sais que tu as dû en souffrir... Mais après tout, ne disons-nous pas que l'herbe est plus verte dans le jardin du voisin ? Tu cherches normalité et je cherche l'anormalité. L'homme est ainsi fait ! Répondit-il en lui souriant tendrement.

Eun avait un peu sentit que Soji n’était pas trop avec lui, tant pis, il avait l’air de comprendre les questions alors autant en profiter. Le policier devait le trouvait très excité, alors que d’habitude, le Coréen était très calme. Il se maudit intérieurement d’avoir fait l’enfant devant lui. Ce n’était pas très bien vu en Corée de se comporter comme un enfant avec d’autre personnes plus âgées et beaucoup plus mature. Il se mordilla doucement la lèvre avant de lancer un bref coup d’œil vers la table.

Bon sang, apprend à tenir ta langue Eun Byul…

Le garçon était prêt a ouvrir la bouche pour s’excuser quand son ainé rigola, ses joues prirent alors une teinte plus rosé et il se tut. La phrase de Soji le fit un peu plus rougir. Il se sentait un peu mal à l’aise mais il avait quand même compris que son ami était plus amusé qu’autre chose.

« Mais je n'y retournerai pas… »

Eun Byul arqua un sourcil et le regarda. C’était quoi ça ?! Lui donnerait tout pour retourner à Séoul dans sa ville natale qui lui manquait tellement depuis qu’il était ici. Bien qu’il y rentrer quand il pouvait, il trouvait que ce n’était pas assez. Et depuis qu’il sortait avec Joo Su, il se demandait s’il allait encore rentrer chez lui et être séparé de lui 2 ou 3 longues semaines. Un peu désespéré, il lâcha un petit soupire et gonfla les joues. Les joies de l’amour. Il était loin de regretter ça, mais ça lui faisait faire de gros sacrifice. Il voulu lui demander la raison de sa phrase mais Soji lui rappela qu’il parlait. Il referma la bouche et lui lança un petit sourire d’enfant.
Le coréen sentit que le Japonais se « crispa » un peu quand il lui demanda s’ils pouvaient être amis. Ca ne devait pas être quelques choses d’habituel pour lui. Il mordilla son piercing à la langue en couinant doucement, s’en voulant d’avoir dit ça si ouvertement. Mais bon Soji avait accepté et ça lui faisait énormément plaisir. Il se rappelait encore de sa rencontre avec lui, comique et surtout, ça avait quand même assez mal démarré, mais bon, la jalousie c’est quand même très dur à contrôler.

Le garçon mangea sa salade et piqua un bout de pizza à Soji. Il rigola en l’entendant. Mouahaha, il lui fit un petit clin d’œil avant de mordre dans le morceau qu’il avait piqué. Elle était vraiment bonne mais la bouffer en entier, c’était trop pour Eun et il se demandait comment faisait le génie pour arriver à engloutir tout ça. Lui avait déjà mal au ventre après avoir avalé son plat. Après leur repas fini, Eun rentra avec le policier après l’avoir collé. Il devait avouer que des fois, il jouait avec ses yeux admiratifs pour avoir ce qu’il voulait, mais là, il avait vraiment eu envie de passer un peu plus de temps avec Soji, loin de se douter qu’il allait lui révéler son plus lourd secret. Sur le chemin, le lycéen avait regardé autour de lui. Tokyo était une grande et belle ville pour lui et la hauteur des tours le faisait un peu rêver. A Séoul, elles n’étaient pas si grandes.

Une fois dans l’appartement de son ainé, Eun poussa un soupire de plaisir, ça y est, ils ne devaient plus marcher. Après avoir demandé un verre d’eau, Soji lui proposa de directement se servir. Après tout, la maison était un peu en bordel alors, il devait profiter de ça pour ranger un peu. Le Coréen ne supportait pas le désordre mais comprenait que certaines personnes en aient chez eux de temps en temps. Après, c’est normal d’avoir de la flemme. Malheureusement, Eun, après avoir rempli un verre, glissa et manqua de tomber, sauf que le verre lui s’écrasa au sol. Pourtant, aucune goutte d’eau au sol. Le liquide était en lévitation au dessus de Soji, mais lorsque celui-ci regarda l’adolescent lâcha tout sans même le vouloir, c’était sur le coup de la peur.

De suite après, il voulu s’enfuir pour ne plus le voir et donc évité de sentir qu’il était effrayé ou dégouté. Eun avait peur de la réaction des autres vis-à-vis de ses pouvoirs. Puis, il n’aimait pas qu’une personne extérieure a sa famille ou des maudits le sachent. Déjà qu’il avait eu du mal à le dire a Joo Su… Mais là, il l’avait avoué sans même le vouloir. Il se sentait très mal, voire trop même, il manqua d’angoissant en allant a la porte mais Soji l’empêcha de sortir et le sauva même du début de la crise. Il reprit son calme peu après et sentit son ami le serré contre lui. Le lycéen ne bougea même pas, il était figé sans savoir quoi faire.

Après l’avoir entendu parler, Eun se laissa « installer » sur le canapé poussant un petit soupire. Il aurait voulu que tout cela se passe d’une autre manière beaucoup plus organisé. En l’entendant de nouveau, le Coréen mordilla sa lèvres, mal à l’aise. Il connaissait la chose la plus importante du lycée et celui risquait d’avoir des problèmes si tout arrivé aux oreilles des gens importants de Tokyo. Après tout, Eun, d’une certaine manière était supérieur aux autres dû à ses pouvoirs, mais lui voulait être normal. Il avait confiance en Soji mais avait aussi peur de se qui pouvait se passer par la suite.

Le lycéen laissa son ainé parler sans même savoir quoi répondre. Il sourit tristement en l’entendant dire qu’il voulait des dons, lui n’en voulait plus. Il espérait sincèrement qu’un jour, ceux-ci n’interviennent plus aussi imprudemment dans sa vie. Il avait l’impression qu’après qu’une personne l’ai vu, il risquait sa vie.

- J’en souffre encore, lorsqu’une personne l’apprend, on me regarde comme si j’étais autre chose qu’un homme… J’ai perdu mon meilleur ami à cause de mes pouvoirs, alors j’aurais aimé naitre dans une autre famille pour ne pas les avoir et vivre normalement, comme tout le monde.

Il approcha sa main de Soji et l’eau se dirigea naturellement vers lui, séchant au passa son ami. Elle était entre ses mains, dans une forme sphérique, Eun la regarda et soupira. Ensuite, il l’évapora après tout ces aventures, elle n’était plus bonne à boire. Il se leva et en reprit un autres, ramassant au passage les bout de verre pour les jeter. Le Coréen retourna s’assoir près du génie et bu son verre d’eau

- Hum… Je ne pensais pas que se serait toi qui l’aurais appris en premier. Mais je ne sais pas comment le dire a Joo Su. J’ai un peu l’impression que ca risque de nous séparé et je n’ai pas envie de ça. Tu pense que je devrais attendre pour lui dire… C’est comme ton frère, tu es mieux placé que moi.

Eun regarda Soji, il avait vraiment peur que Joo Su le quitte à cause de ça, mais il ne voulait pas lui mentir. Après tout, c’était l’homme de sa vie et les mensonges ne séviraient qu’a ralentir leur relation voir carrément les faire se séparer.