Rendez-vous romantique...ou pas ? [Tamaki]

Sayaka était terriblement nerveuse : elle avait un rendez-vous avec Tamaki et malgré tous les vêtements qu’elle possédait elle pensait n’avoir rien à se mettre. De plus, ce n’était pas vraiment un rendez-vous, en tout cas pas rien de romantique. Mais tout de même, ils sortaient le soir et c’était bien l’occasion de trouver quelque chose d’intéressant dans ses placards. Le seul problème c’était que l’armoire de Sayaka ressemblait au chaos : elle n’avait plus rien de convenable et sa sœur et elle s’était échangée un nombre incalculable de vêtements. Où se trouvait sa robe bleue, sa jupe noire ? Tout ce qui l’intéressait était introuvable.

Elle décida donc de fouiller et de remuer toute la pièce de fond en comble mais alors qu’elle jetait tout sur son lit, elle prit conscience d’un fait qu’elle n’avait pas prit en compte : ce n’était pas un rendez-vous, il ne fallait pas qu’elle s’habille différemment. Tamaki faisait après tout partit du Host-Club et ça allait lui sembler étrange que soudainement Sayaka s’habille coquettement. Elle laissa donc tout en plan, prit un jean, un t-shirt uni et en avant pour la sortie.

Elle referma la porte et croisa une jeune fille dans un couloir : elle était bien habillée pourtant rien ne disait qu’elle revenait d’un rendez-vous. Sayaka s’arrêta sur place et ses remords furent trop forts : elle retourna dans sa chambre pour se changer. C’est effectivement quand on ne cherche pas les choses qu’on les trouve : elle tomba, en entrant dans sa chambre, sur sa robe rouge. C’était une robe couleur rouge foncé, des fleurs noirs couraient depuis le bas de la robe et remontées jusqu’au bustier tenu par de fines bretelles. Elle se maquilla à la va-vite et elle changea ses vieilles baskets pour des jolis talons hauts avec lesquels la jeune fille était sure de pouvoir marcher longtemps.

Ils avaient rendez-vous à Ginza, le quartier chic de Tokyo, ce qui avait d’ailleurs surpris Sayaka. Tamaki ne devait pas forcément avoir de l’argent et elle se demandait où il allait l’amener. De toute façon, ce n’était pas comme s’ils étaient ensemble, elle paierait donc ses consommations. Elle prit le métro et arriva sans encombre dans le quartier. Ils s’étaient donné comme point de rencontre, un magasin Dolce&Gabbana qui était connu de tous, la marque ayant prit un essor phénoménal. Tamaki savaient où ils allaient se rendre mais il avait voulu garder le secret. Elle était en avance de dix minutes et il ne fallut pas plus de temps à deux hommes louches pour aborder la jeune femme. Lorsqu’un de ses hommes posa sa main sur son épaule, elle pria pour que Tamaki arrive vite et elle eut une pensée du ridicule de cette situation qu’elle n’aurait pu imaginer se dérouler que dans les films.

Tamaki regarda sa montre et réfléchit à la façon la plus gentille, la plus aimable pour dire à cette fille d'aller voir ailleurs. Il était pressé et ennuyé. Il était encore devant chez lui et n'avait pas pût monter se changer. Sa voisine l'avait interpellé et lui raconter sa journée. Lui souriait et hochait la tête de temps en temps. Après un bon quart d'heure, il regarda sa montre d'un geste absolument pas discret et s'écria :


Et il fila dans les escaliers avait d'avoir à répondre à la jeune fille qui lui demandait quand. Il ouvrit la porte, jeta son manteau et sauta dans la douche. Après s'être séché, il s'arrêta net.
Il se pressait pour aller à un rendez vous avec une fille dont il n'envisageait même pas de coucher avec elle.
Tamaki chassa ses pensées absurdes de sa tête et décida d'y réfléchir un autre jour. Il enfila un joli jean, une chemise blanche et un pull noir à col v par dessus. Rien de bien distingué mais néanmoins classe. Il prit des sous et son téléphone portable et redescendit en trombe pour atteindre le metro le plus proche.
Et en arrivant dans le quartier Ginza il se rendit compte qu'il avait de l'avance ! Ah c'était bien beau de se dépêcher pour rien ! Tamaki n'arrivait jamais en avance ou en retard, mais toujours à l'heure. Pour ne pas paraitre trop emballé ou au contraire désintéressé. Il marcha alors lentement jusqu'à leur lieu de rendez vous, devant un magasin Dolce&Gabbana. Il était bientôt 8h et la nuit commençait à tomber. Il tourna à un angle de rue et il la vit.

Le souffle coupé, il la regarda discuté avec quelqu'un. Elle avait une robe rouge, qui laissait entrevoir des courbes parfaites, la couleur saillait à merveille son teint ... En regardant de plus près, les deux hommes avec qui elle semblait discuté avaient l'air un peu vieux pour être des amis ... Il s'avança et un homme posa sa main sur son épaule. En la voyant s'écarter, il couru. Tamaki arriva à sa hauteur et le soulagement qu'il aperçut dans ses yeux le motiva encore plus.


Sans rien lui demander, il lui plaqua un baiser bref sur les lèvres.


Faisant mine de s'apercevoir enfin de la présence des deux autres, il se retourna et les regardant de haut en bas, il leur dit :


Ils marmonnèrent dans leurs barbes quelque chose qui ressemblait à un "jolie ta copine" et "bonne soirée" et s'en allèrent. Tamaki se retourna vivement vers Sayaka, l'examina et l'air grave lui demanda si elle allait bien. Elle hocha simplement la tête, encore troublée et il la prit vivement dans ses bras, soulagé. Un moment qui sembla durer une seconde mais il se retira et lui sourit tendrement. Le vent se leva et il posa sa veste sur les épaules de Sayaka tout en l'emmenant avec lui.

Sayaka vécut l'arrivée de Tamaki comme une délivrance. Tout d'abord elle avait crut qu'il s'agissait d'un troisième homme et elle avait commencé à s'affoler, avant de comprendre que c'était Tamaki. Elle avait alors soupirer de soulagement, n'atténuant en rien les battements bousculés de son cœur. Elle était incapable de se calmer. En fait, elle ne savait pas si elle s'était réellement sentie en danger : il y avait toujours son don qu'elle pouvait utiliser mais justement elle avait peur d'en faire un mauvais usage. Elle n'avait jamais aimé blesser les gens et même sa mère, qui ne l'avait considéré que comme une source de revenus, elle ne l'avait jamais frapper...elle avait tout simplement décidé de partir. Elle était peut-être un peu lâche mais c'était surtout qu'elle ne voyait aucune utilité à la vengeance.

C'est alors que Tamaki s'excusa de son retard. Elle ne comprit que plus tard qu'il avait fait cela pour éloigner les autres hommes car du point de vue de Sayaka, il n'avait rien à se faire excuser : il venait de lui rendre le plus grand service possible : éloigner des hommes plutôt dérangeants. Elle releva la tête par pure habitude de regarder les gens dans les yeux lorsqu'ils parlent et Tamaki l'embrassa. Elle ne s'y attendait pas mais ne le repoussa pas, pourquoi l'aurait-elle fait ?

Enfin les deux autres hommes partirent, visiblement déçus et gênés. Elle espérait que cet épisode lui donnerait de quoi rire plus tard, peut-être qu'elle trouverait ça même flatteur d'avoir été aborder comme ça. Même si elle n'avait pour le coup pas du tout apprécier. C'est à cet instant que Tamaki la prit dans ses bras. Elle avait beau avoir connu d'autres hommes que Tamaki, elle avait l'impression qu'il savait exactement à chaque instant ce dont elle avait besoin et cela la surprenait à chaque fois. Le vent se leva, il posa sa veste sur ses épaules et Sayaka en rassembla les pans de devant pour être assez couverte. Elle préférait se taire sur le fait que le vent n'avait rien naturel et qu'elle en était la cause. Enfonçant son visage dans la veste, elle sentit l'odeur rassurante de Tamaki et les lèvres cachées par la veste s'étirèrent en un grand sourire.

C'est pourtant le moment que choisit Tamaki pour briser le charme : il ne s'excusait pas seulement pour son retard mais aussi pour le baiser. Une fois de plus, Sayaka ne trouvait pas qu'il avait à s'excuser. Il n'avait donc jouer qu'un rôle...Le sourire de la jeune femme s'effaça et le vent s'arrêta. Elle se retira de l'étreinte de Tamaki et lui rendit sa veste.

- Tiens. Il n'y a plus de vent, dit-elle en lui tendant le vêtement.

Elle resta là, droite comme un i, le bras tendu vers lui et tenant toujours la veste. Elle le vit alors lever la main pour prendre l'objet qu'elle lui tendait et un déclic se fit dans l'esprit de la jeune femme. Elle ne pouvait pas continuer à se laisser guider par lui, ce n'était pas à lui de tout décider. Elle aussi elle avait une forte volonté et elle allait le lui montrer. Au moment où la main du jeune hôte s'approchait de la sienne, elle laissa tomber la veste au sol, prit la main de Tamaki, avança vers lui et posa ses lèvres sur les siennes.

- Je ne m'en excuserai pas, dit-elle lorsqu'elle rouvrit les yeux, lâchant en même temps sa main.

"Si tu savais comme j'en avais envie ..."

"Que veut tu faire maintenant ? Je suis tout à toi." murmura t-il.

Sayaka voulait décider, il allait lui laisser la main. Adieu le resto, la balade, les danses, le vin, il lui laissait carte blanche. De toute façon, qu'importe ce qu'ils font, il resterait avec elle.

Tamaki n'avait pas arrêté de sourire, Sayaka se doutait bien évidement qu'il devait lire la plupart de ses pensées et cela ne la dérangeait pas vraiment : elle était elle un point c'est tout. Même si le jeune homme lui demandait de changer, elle en serait incapable et n'en n'aurait pas la volonté. Elle n'avait pas la prétention de se trouver sans défaut mais elle ne se trouvait pas invivable non plus. Bon il fallait quand même avouer que d'avoir Tamaki dans la tête la décontenancer légèrement : elle ne pouvait pas compter sans cesse dans sa tête. En plus, Sayaka avait beau être logique, elle était nulle en calcul et elle allait passer son temps à se demander si les réponses qu'elle donnait été les bonnes.

Tamaki lui rendit son baiser et elle eut l'impression qu'il la picorait, posant rapidement ses lèvres à plusieurs endroits. Sayaka se haït d'avoir mis des talons hauts qui était surtout proches de ceux à aiguilles : elle ne se sentait pas stable du tout après le baiser de Tamaki mais au moins, cela lui donnait une raison de rester contre lui. Aussitôt qu'elle se mit à penser ça, elle se mit à réciter les tables de multiplication et ses joues prirent une teinte rosée, qu'elle espérait que Tamaki n'avait pas vu grâce à l'obscurité qui était tombée depuis longtemps. Alors qu'il avait posé son front sur le sien, elle cacha son visage dans le cou du jeune hôte.

Il lui demanda ensuite ce qu'elle voulait faire. Et la vérité c'est qu'elle n'en savait rien du tout ! Elle avait vécut de plein fouet le présent et n'avait pensée à rien d'autre. Du coup, elle repensa brièvement à l'endroit où voulait l'emmener Tamaki. Il avait gardé ça secret mais au final, le secret passait à la trappe. Sayaka trouvait ça dommage mais qu'elle décide n'était pas non plus une mauvaise idée. Elle avait une idée de quoi faire mais ça n'avait rien à voir avec un rendez-vous. Les arcades c'était pas très romantique mais Sayaka avait beau y aller avec n'importe qui, elle adorait cet endroit car elle s'y amusait réellement. De plus, elle s'imaginait mal aller dans un love hôtel avec Tamaki : elle y était déjà aller un jour et elle n'avait pu que rire devant tout ça ! C'était trop et la moitié des choses ne servaient à rien, il fallait vraiment prendre ça comme un amusement. Pourtant elle ne savait pas si elle voulait prendre ça comme un amusement avec Tamaki, si elle le faisait, elle ressemblerait trop à ces fans du club d'hôtes et ça elle s'y refusait.

Au final, elle trouvait qu'elle se tracassait beaucoup trop et pour pas grand chose. Elle prit Tamaki par la main et l'entraina dans les rues.

- Si on trouve un resto qui nous plait, allons manger...Ça te va ?