Quand ses rêves deviennent réalité (suite)

Elle était sortie du lycée en trombe. Le soleil tapait fort mais elle courait pour arriver plus vite et satisfaire le plus rapidement possible sa curiosité.
Son sac sous l’épaule et le journal à la main Ai descendit dans le métro et attrapa le premier venue en direction du nord de Tokyo où se trouvait le cimetière. Comment avait-elle pu rêver d’une scène pareille. Et aujourd’hui elle apprenait que tout était vrai… Alors là elle tombait de haut la petite Ai ! Finalement, elle se rendit compte qu’elle ne connaissait pas du tout Ren…
Dans le métro, s’était l’heure de pointe et Ai n’avait pas de place. Elle était debout et se tenait à une rampe de siège pour ne pas tomber. Collée aux autres, elle ne pouvait même pas sortir son Ipod pour écouter un peu de musique et commençait à avoir chaud. Pourvut qu’elle ne s’évanouisse pas ! Remarque, dans le métro au moins il y avait du monde et quelqu’un appellerai sûrement les pompiers ! Mais aller un peu de patience, encore deux arrêts avant le sien.
Puis après un trajet éprouvant Ai se hissa hors du wagon bondé et sortie du métro aussitôt. Une fois dehors, elle pouvait respirer l’air frais au moins ! Quel bonheur. Elle prit une grande bouffée d’aire et se mit en marche vers le cimetière qui n’était plus qu’à quelques mètres maintenant.
Devant la grille d’entrée elle se demanda tout de même se qu’elle faisait ici…

*Pitoyable… Mais qu’est-ce qui m’a pris ?*

Regardant autour d’elle, elle se dit qu’elle n’avait pas fais tout ce chemin pour rien et qu’au fond maintenant qu’elle y était… autant y aller ! Elle poussa donc timidement la grille et entra.

*Et maintenant ? Où je trouve cette tombe moi ? C’est comme chercher une aiguille dans un botte de foin !*

La jeune fille semblait perdue. Elle s’avançait d’abord dans une rangée, puis dans une autre et encore une autre sans savoir où aller. Bientôt elle commença à avoir mal à la tête à cause du soleil. Voyant qu’elle trainait dans les allées depuis un bon moment, le gardien l’aborda.

« Je peux vous aider mademoiselle ? »

Ai se retourna en sursaut. Le vieil homme l’avait prise de cour en l’abordant ainsi. De plus il n’était pas bien guai, un vrai croque mort ! Il avait une peau jaunâtre abimée par le temps et il était petit avec une sorte de balafre sur la joue.

« Euh… Oui…euh je cherche… »

Ne sachant pas trop comment s’expliquer Ai lui tendit le journal qu’elle venait de ressortir de son sac. Il l’examina et lui lança un regard à faire frissonner de terreur.

« Je voix…vous êtes une de ces fan qui vient juste pour frimer ensuite auprès de ses copines ! Laissez donc monsieur Terashi reposer en paix, il n’a déjà eut que trop de bouquets de fleurs apportés par les groupies ! » Rétorqua-t-il en jetant le journal à ses pieds.
« Mais…non se n’est pas… »
« Je ne veux pas le savoir, je ne vous direz pas où il est et vous feriez mieux de vous en aller petite ! »

Sur ces paroles, le vieil homme s’en allât la laissant au milieu les tombes abimée par l’érosion. Ai ramassa son journal qui n’était plus qu’un bout de papier froissé et se dirigea vers la sortie. Elle jeta un dernier coup d’œil à la photo…

*Oh non ! Je ne suis pas venue pour rien et je n’en aie pas rêvé pour rien non plus ! Et se n’est pas toi petit vieux qui va me faire peur ! *

La demoiselle pris son mal en patience et fit demi-tour. Pendant des heures elle tourna et retourna cherchant désespérément la tombe de Jin Terashi. Dans chaque allée elle scruta les noms inscrits sur les pierres tombales. Après une bonne heure de recherche elle fit une pause et s’assit sur un banc du cimetière. Elle tombait de fatigue quand elle se souvint d’un détail « … il n’a déjà eut que trop de bouquets de fleurs apportés par les groupies ! »
Des bouquets de fleurs ! Mais oui, il fallait simplement qu’elle trouve la tombe la plus fleurie ! Ai se remit en marche. Une demi-heure plus tard, elle finit par la trouver enfin… Oui s’était bien celle-ci, comme dans son rêve. Elle se pencha dessus et put lire l’inscription : Jin Terashi. En effet elle était très fleurie. Beaucoup de monde avait surement du venir se recueillir.

« Alors c’est ici… C’est ici que vous reposez… Et bien reposez en paix... monsieur Terashi. »

Exténuée Ai s’assit un instant devant la tombe pour se reposer.

« Ne vous en faites pas… je ne vais pas rester… De toute façon, vous devez sans doute me haïr… Je ne sais même pas pourquoi je vous parle ni pourquoi je suis venue d’ailleurs. Je ne vous aie même pas connut ! Un comble non ? »

La jeune fille resta silencieuse un moment. Elle finit par s’allonger au sol et regarder les nuages. Qu’est ce qui lui avait pris bon sang…

* Plus vite ! Plus vite ! *

Yumi n’en revenait pas de la lenteur de ce métro. Lui avait-il toujours parut aussi lent ? Pourquoi mettait-il tant de temps à arriver à sa station ? Il avait peur d’écraser un pigeon ou quoi ?!
Enfin, le wagon s’arrêta est la jeune fille pu descendre de ce train vers l’enfer. Elle courut plutôt qu’elle ne marcha vers les grilles du cimetière. Heureusement que son entrainement de danseuse la formait à une bonne endurance, parce que courir sur des talons-haut en plus… Elle allait bousiller les bous en caoutchouc…
Au moment où elle passait les grilles toute essoufflée, un étrange gardien lui barra le chemin de sa pioche. [HRP => qu’est-ce qui fou avec une pioche ? o.O] Il soufflait comme un buffle et son haleine fétide emplissait l’atmosphère. Rouge comme une tomate, il se mit à cracher des mots sans queue ni tête à l’adresse de Yumiko :

« Sales… groupies… tombe… fleur… 2 fois… interdire… »

N’ayant absolument pas le temps pour les crises de démences, elle lui envoya une onde de sérénité et la bouche du gardien se tordit en un sourire hagard. Il était planté devant Yumiko, sa pioche tombée à ses pieds et la regardait bêtement. Ecarquillant les sourcils, elle le contourna et se mit à marcher dans les allées à la recherche de sa sœur.
Une jeune fille endormit au pied d’une tombe extrêmement fleurit ne passe pas inaperçue. Yumiko s’approcha doucement de la tombe et contourna le corps de sa sœur, les yeux clos qui semblait dormir. Elle s’agenouilla devant la pierre tombale où l’encens fumait encore puis joints les mains et ferma les yeux.

* Bonjours Mr Terashi, je me présente, je m’appelle Yumiko Takeshima. Je suis une amie de votre fils Ren. Il n’était pas venue en cours ces derniers temps alors je suis passé le voir ce matin. Il m’a appris ce qui vous est arrivé. J’en suis profondément désolée. Je pense bien que vous n’aviez pas forcément envie de partir à ce moment là de votre vie… Vous vouliez faire encore de belles choses, voir vos enfants se marier, câliner vos petits enfants. Mais ne vous inquiétez pas. Ren semble avoir assez de force et de courage pour surmonter tout ça et vous pouvez compter sur lui pour veiller sur votre famille. Alors partez en toute sérénité. Et lorsque des moments importants arriveront, faites leur un petit signe pour leur faire comprendre que vous pensez fort à eux… *

Elle ouvrit doucement les yeux et tourna la tête vers sa sœur qui n’avait pas bougé d’un pouce.

* Une dernière chose. La jeune fille qui est allongée là s’appelle Ai Tadachi et c’est ma petite sœur. Je crois qu’elle aime beaucoup votre fils et que votre fils aussi, l’aime beaucoup. Alors si ces deux âmes sont faites pour être ensemble, aidez-moi à les réunir s’il vous plait. *

Elle se leva et s’approcha doucement de sa sœur. Lui caressant les cheveux elle murmura :

« Debout Princess d'Ai-dalasia. Il est 8h et on a juste le temps de rentrer au Lycée pour le début des cours. »

* Merci. *

~ Accroché aux barreaux de la grille, le petit garçon fit une énorme bulle qui lui éclata au visage. Juste après, une jeune femme accourra vers lui.

« Ahaha ! Hiro ! Tu en as pleins la figure ! Heureusement que tu n’es pas une fille toi ! » Dit-elle amusée.

Elle nettoya le garçon comme elle put puis elle lui prit la main et l’entraina à l’intérieur du cimetière. Elle avait poussé la lourde grille de son maigre bras et l’avait refermée. Enfin elle vit son visage. Celui d’elle-même… Mais… Différente. Plus… adulte. La femme portait un jean qui moulait ses maigres cuisses avec un débardeur blanc et un foulard au coup. De grosses lunettes de soleil lui cachaient les yeux.
Le petit garçon courait dans tous les sens. Cette jeune femme devait être sa mère…

« Aller Hiro arrêtes de courir, on va voir Papi-Jin ! »

Papi-Jin ? Mais qu’est-ce que tout cela signifiait ? Puis, le noir, le noir complet. Mais non ! Pas possible ! Elle criait, elle criait intérieurement. Elle les appelait. Puis elle se retrouva dans le cimetière seule, il faisait presque nuit.

« Où êtes-vous ?... Il y a quelqu’un ?... Ouhou !! » Criai-t-elle dans l’immense étendue du cimetière.

Ses paroles raisonnaient. Un moment elle se tue et vit deux silhouettes qui se tenaient debout devant une tombe. L’une d’entre elles était beaucoup plus petite que l’autre. Elle courut vers elles. C’était la femme et l’enfant de tout à l’heure. Elle avait enlevé ses lunettes. Cette femme se mit à la fixer et c’est là qu’elle se reconnue. Une sensation de peur monta en elle. Si c’était elle, cela voulait dire que… le petit garçon…Elle tourna d’un coup la tête vers la tombe : Jin Terashi. Elle s’y accroupie pour être bien sûre. Mais pas d’erreur c’était bien se qu’elle avait lut. Sa voulait donc dire… Elle se retourna et tenta de poser une question mais rien ne sortit de sa bouche. La femme lui fit un signe de la tête. Puis les deux silhouettes disparurent. L’instant d’après elle fut réveillée. ~

« Debout Princess d'Ai-dalasia. Il est 8h et on a juste le temps de rentrer au Lycée pour le début des cours. »

Ai reconnue la voix de sa sœur. Mais pourquoi était-elle ici ? C’était bien le dernier endroit où elle aurait pensé la rencontrer ! Ai ouvrit d’un coup ses yeux ronds et la première chose qu’elle vit fut les nuages. Puis sur cette belle image bleue et blanche vint se poser le visage de Yumiko dont les cheveux faisait des chatouilles à Ai. Elle fit une grimace et se releva. D’un aire gêné et pressé elle nettoya son uniforme et rassembla vite ses affaires tout en parlant à Yumi.

« Sa va je me lève... Mais qu’est-ce que tu fais ici… Je… j’aurai pensé que tu étais en cours ! »

Elle vit alors le nom de la tombe et repensa à son rêve. Qu’est-ce-que cela voulait dire ? Et puis pourquoi fallait-il qu’elle fasse des rêves si bizarres ces derniers temps… Cela la perturbait beaucoup surtout qu’elle n’avait pas besoin de ça… Avec sa mère toujours à l’hopital et son père injoignable… Elle plissa les yeux. Elle réfléchissait tellement qu’elle ne prêta pas attention à se que lui disait sa sœur. Elle sentit le silence s’installer. Sortant de sa stupeur elle se retourna vers Yumiko tout en lui disant :

« Ah… pardon…euh… Tu disais ? »

L'action s'était très vite déroulée, il fallait bien avouer que Ren n'avait pas tout saisi sur le coup, mais lorsque Yumiko lui parla d'Ai et de la tombe de son père...il accourut au plus vite. Fermant son appartement à clef, le jeune homme partit en direction du garage privé de son immeuble, vêtu d’un habit de cuir pour moto et tenant un casque noir avec des dessins blancs. Une magnifique moto noire partit donc en direction du cimetière, la route fut longue bien entendu puisque Ren ne pouvait pas aller plus vite que la musique. Le fidèle destrier arriva enfin, avec un grand empressement, notre bel homme courut vers la tombe de son défunt père.
Dans sa foulée, le beau prince courut à vive allure vers la tombe de son cher père. Rien n’aurait put l’arrêter, même ce léger vent qui soufflait, non, le jeune homme voulait arriver à la rencontre de ces deux jeunes femmes. Retirant son casque en court de route, le beau passant devant la plaque funéraire de sa chère Takara , encore et toujours très bien fleuri, et vit enfin les deux magnifiques visages des deux sœurs. Ayant piqué un très grand sprint, le jeune homme se pliant en deux , reprenant son souffle, il fixa d’ailleurs un faible instant Ai . Le silence se fit quelques instant, notre beau se redressa et posa son regard neutre sur les deux demoiselles et d’un ton neutre il leur dit :

« Allez-vous en…Votre place n’est pas sur la tombe de mon père… »

Un tel changement de comportement venant de notre Ren Terashi ? Pas vraiment, il y a bien une chose qu’il ne voulait pas, c’était bien retrouver ses amis sur la tombe de son père, trop d’émotion avaient été déposé là…Le jeune homme ne voulait pas qu’elles soient là, à point c’est tout, elles pouvaient l’aider mais en aucun cas faire ce genre de chose sur la tombe de son père. Mais montrant cependant qu’il ne leur en voulait pas, il posa délicatement chacune de ses mains sur les épaules de Ai et de Yumiko, les poussa avec délicatesse vers la sortie en reprenant :

« Ne pas aller en cours est mon choix…Mais le votre ne dépend pas de moi. »

Sur ce ton neutre, le jeune homme raccompagna les filles sur la route. Passant à nouveau devant ce petit carré noire où se trouvait les cendres de Takara , ce dernier baissa la tête d’un air respectueux mais cela fut bien entendu des plus discret. Lâchant par la suite les deux demoiselles, il les laissa partir et fit demi-tour, retournant vers la tombe de son père afin de s’y reposer un peu…C’était sans compter l’entêtement des deux sœurs…il allait très vite le voir…

Elle n’écoutait toujours pas se que lui disait sa soeur. Ai était fatiquée, épuisée ; si elle avait put, elle se serai écroulée au sol. En même temps elle était perdue dans ses pensées : regardant dans le vide elle se demandai se que Ren pouvait ressentir... Si son père à elle aussi était mort ? S’il allait revenir un jour ? Si sa mère allait continuer à sombrer dans la folie. Si le baiser de Ren était sincère... Comment pourrai-t-elle l’affronter en face aprés se qu’elle avait fait ? Elle repensa aux paroles qu’il avait dites la dernière fois qu’elle l’avait vut : « ... ne penses pas être un danger pour moi...[...] tu es la seule qui m'a fait retrouvé ce sourire que j'avais perdu [...] je respecterai ton choix et je souffrirai en silence. » Mais elle ne voulait pas qu’il souffre. Surtout par sa faute. Yumiko la sortie de sa stupeur lui demandant si au moins elle l’écoutait.

« Ah ? Euh... oui, oui, je t’écoutes ! »

Le soleil brillait autant qu’à son arrivée. Elle fut éblouie par une sorte d’etincelle qui la fit se tourner. Avec le plus grand étonnement elle vit Ren s’approcher d’elle. Elle se demanda si elle rêvait :

*Ai, c’est pas le moment de dormir !*

Elle se retourna vers Yumiko aussi étonnée qu’elle. Elle semblait le voir aussi.

*Bah mince alors... Je rêves pas !*

Mais qu’allai-t-elle faire ? Que lui dire, comment réagir ? Elle aurait voulut disparaitre ou ne jamais être venue ici... Ren leurs dit sur un ton neutre qu’il ne voulait pas qu’elles soient là. Comme s’il n’acceptait pas qu’on partage sa peine. Il leur dit que leur place n’était pas ici et que si lui sêchait les cours, se n’était pas pareil pour elles (enfin pour Ai, c’était encore différent !). Il les pries par les épaules et les guida jusqu’à la sortie. Ai sentie un frisson la traverser au moment où il l’avait touché puis elle se remémora le baiser qu’il lui avait donné quelques mois auparavant. Ils passèrent devant une tombe que Ren regarda trés dircètement. Yumiko ne le remarqua pas. Ai tourna la tête : se n’était pas celle du père de Ren mais elle n’eut pas le temps ni l’indiscrétion de lire la plaque. Tant-pis, elle retint seulement qu’elle aussi était plutôt fleurie. Il les laissa derrière la grille et reparti à l’intèrieur. Ai se tourna vers Yumiko lui lançant un regard interrogateur.

« Tu ne le poursuit pas ? »

Elle ne répondit rien et lui jeta juste un regard doux qui disait « Se n’est pas à moi de le faire... ». Elle avait tout compris, c’était évident. De toute façon elle sait toujours tout se qu’il se passe dans la vie d’Ai. Cette dernière leva la tête au ciel et la baissa ensuite laissant échapper un soupir.

« Sa va, j’ai compris. »

Yumiko était toujours silencieuse. Ai repoussa la grille et entra à nouveau. Anxieuse elle avança tennant son sac des deux mains sous son épaule. Là pour être dans le pétrin, elle l’était jusqu’au coup ! Mais...

*Je peux toujours faire demi-tour !* Pensa-t-elle.
*De toute façon, il a pas vu que j’étais entrée !*

Elle retourna donc sur ses pas. Mais elle croissa le regard de Yumiko toujours plantée devant la grille. Et cette fois-ci il voulait dire : « Vas-y ou tu finis en bouillie ». Ai se mordit la lèvre infèrieur en levant la tête au ciel. Elle se retourna dans un soupir de désaroit et continua son chemin. Bientôt elle put voir Ren tête baissée devant la tombe de son père.

*Mais qu’est-ce qui m’a pris, bon sang !*

Elle s’arrêta et posa ses mains, toutes moites, sur son visage tout en le baissant. Son coeur battait la chamade. Tout à coup elle remarque sur sa droite une tombe fleurie. Celle que Ren avait regardé tout à l’heure discrètement. En enlevant se mains de son visage, elle s’y pencha et lut enfin le nom : Takara... Puis surprise elle tourna brusquement son visage vers l’endroit où Ren se trouvait. Elle put constater qu’il était en train de s’y reposer.

*S’il te plait, toi qui l’a aimé... ne m’en veut pas...*

Les yeux d’Ai s’emplirent de larmes qu’une douce brise de vent vint tout de suite sêcher. Elle regarda le ciel et dit doucement en fermant les yeux :

« Merci... »

Puis elle continua à avancer jusqu’à se retrouver à environ deux mètres de lui. Elle respira un peu fort pour montrer sa présence. Ren leva la tête vers elle l’air étonné.

« Je sais que tu ne veux pas qu’on soit ici...Ou même sûrement que tu ne veux plus du tout me voir... Mais... »

Elle sentit qu’il voulait parler mais elle le retint en levant un peu sa main. Signe qu’elle préférais parler elle : « Non, attends. C’est à moi de parler je crois. S’il te plait... »
Elle sentit les larmes monter mais elle se retint et prenant une grande inspiration. Elle baissa la main et repris.

« Je me suis comportée comme une idiote, une égoïste. Je suis sûre que tu peux me traiter de tout se que tu veux, ça illustrera trés bien mon comportement ! Si j’ai réagi comme çà c’était parceque j’étais jalouse. Et oui. Voilà, je te le dis... Sur le coup, je ne voulais pas avoir à te partager. J’étais totalement consciente que c’était mal d’éprouver ça mais ça a été plus fort que moi, c’était incontrôlable. Je m’en voulais Ren, et je m’en veux toujours. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis en colère contre moi même ! Se n’était pas ta faute, tu n’y es pour rien. C’est moi le problème, je suis la seule fautive. »

Elle s’arrêta et respira un coup en baissant la tête. Elle posa sa main sur ses yeux pour cacher ses larmes. Elle releva la tête. Ses yeux ne pouvaient s’empêcher de couler.

« Crois-moi, si je pouvais revenir en arrière... Mais est trop tard. Et s’il y a bien une chose que je n’accepte pas, c’est que tu souffres par ma faute... Si je peux réparer mon érreur d’une manière ou d’une autre, je serai plus que ravie de le faire. Voilà, je crois que s’est tout se que je voulais te dire. »

Elle sêcha ses larmes avec le do de sa main et essuya son petit nez rouge au passage. Aprés un silence que Ren ne comblait pas elle se rendit compte que se n’était peut-être pas le bon moment pour lui dire tout cela.

« Ooh... Mais quelle cruche je fais... Tu as sûrement d’autres chats à fouéter et je perturbe le repot de ton père. Au final, je fais tout se qu’il ne faut pas, hein ? Décidement, j’accumule les bourdes moi ! »

Elle fit demi-tour et dit d’un ton géné :

« Désolée de t’avoir dérrangé. »

[HRP: Comme je l'avais dis, le nuit porte conseile ! Pas vrai Yumi ?!]

Une main prit délicatement celle de la jeune femme, stoppa net sa course, cette douceur était bien digne de Ren. Ce dernier fut très étonné de voir Ai revenir, surtout pour lui parler de cet « incident » entre eux la dernière fois qu’ils s’étaient vu, il fallait bien avouer que Ren avait eut une déchire au cœur…mais il s’était tut et enfouit ses sentiments au plus profond de son âme. Mais là, il ne pouvait pas laisser partir Ai comme ça, en train de pleurer, avec beaucoup de remords…au fond, il ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir réagit ainsi. Takara était morte, leur enfant aussi mais Ren ne pourra jamais les oublier mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pouvait pas avoir une autre vie…ses anciens beaux parents le lui avaient même conseillé…
Le jeune homme retourna alors doucement cette fille qui lui faisait tellement de bien rien qu’en la regardant. Il sortit de sa poche ce fameux mouchoir blanc où se trouvait ses initiales « RT » au coin , puis, il le donna à cette dernière afin qu’elle puisse essuyer ces larmes de chagrin et de honte. Avant de parler, Ren reprit la main droite de la demoiselle, son regard envers le sien était intense et très profond, c’est alors qu’il se mit à dire d’un ton neutre :

« Je ne pensais pas qu’une personne aussi intelligente que toi pouvais dire autant de bêtises dans un si long monologue…Ai, tu n’as pas à t’en vouloir , je peux très bien me mettre à ta place et comprendre ce que tu ressentais. Je t’interdis de t’insulter de la sorte , tu n’es pas égoïste , je te connais pour t’avoir observé et pour avoir entendu parler de toi par Yumiko. »

Le jeune homme prit alors un temps pour reprendre, mais avant de faire cela, ce dernier caressa en douceur le visage de cette jeune femme si belle à ses yeux. Ren Terashi eut quelque chose de différent sur son visage, il afficha un faible sourire, sourire qui n’était pas apparut depuis leur dernière rencontre :

« Et ne pleures pas…un aussi joli visage avec des larmes s’est très triste. Un homme m’a un jour dit : « Souris même si ton sourire est triste car il existe une chose bien triste , s’est de ne pas savoir sourire. »

L’homme en question était bien entendu son père, cette phrase , Jin l’avait dite à son fils quelques mois après la mort de sa petite famille…cette phrase lui avait rendu le sourire et la force de vivre, pour son entourage et pour ce qu’il avait perdu.

En regardant d’avantage Ai , Ren put remarquer que cette dernière était assez fatiguée…avait-elle mangé au moins ? Il constata que non vu la pâleur de son visage. Le jeune homme prit alors un air inquiet, il décida alors de faire comme la première fois où ils s’étaient rencontrés, sans plus attendre , Ren prit Ai dans ses bras et la porta comme une princesse :
« Ne m’en veux pas mais tu n’es pas bien ça saute aux yeux…Je t’emmènes chez moi tu va manger et te reposer un peu. »

Portant à la fois la demoiselle et son casque de moto, Ren laissa « tomber » pour le moment le cimetière, Ai était vivante et il fallait traiter de choses importantes avant tout, et la santé de la belle était une priorité pour le jeune homme.
Le « couple » arriva alors à hauteur de Yumiko qui les attendait, la demoiselle put voir l’inquiétude sur le regard de Ren. Il posa alors délicatement Ai et la « donna » à sa sœur le temps qu’il règle quelques affaires. Premièrement, il demanda au gardien de bien vouloir stocker sa moto le temps qu’il s’occupe de son amie, puis, ce dernier appela un taxi qui les emmenerait directement chez lui.

Lorsque le taxi arriva, la pluie commençait à tomber, Ren monta à l’arrière avec Ai dans ses bras, elle semblait avoir froid alors un parfait gentleman, il lui posa sa veste en cuir sur elle histoire qu’elle se réchauffe un peu. Yumiko quand à elle se mit devant de façon à ce que sa petite sœur puisse avoir toute la place qu’il fallait pour ses jambes. Pendant le trajet, Ren ne cessait de regarder Ai dans les yeux, il lui caressa doucement le visage histoire qu’elle reste éveillée….

[Suite chez moi ]