~°~ Kimi ~°~ [end]

Comment décrire Kimi ? On pourrait simplement dire qu’elle est normale – comme une japonaise peut l’être – ou encore qu’elle a des yeux fins en amande par exemple, mais ce serait trop facile et trop rapide. Kimi est du genre mince, non pas trop, avec juste les formes la ou il faut. Elle n’aime pas trop le sport, ne voyant pas l’utilité de se dépenser alors que son corps est bien comme il est, ou pas… mais on en parlera plus tard.

Elle fait 1m60, quelques centimètres de trop selon elle. Des jambes, trop grandes, qui ne la mettent pas en valeur. Mais qui portant la rapprochent de son idéal qu’était sa mère.

Elle a un visage rond, un peu anguleux sur les bords, mais plutôt charmant. Des lèvres fines et légèrement bombées qui font toute sa fierté, ça et ses yeux d’un marron hésitant entre le caramel et le noisette. Un petit nez légèrement aplati et retroussé qu’elle s’amuse à toucher tout en se demandant d’où il vient – ni de son père ni de sa mère. Ses cheveux, souvent courts, lui arrivent juste sur la nuque, cachant parfaitement un tatouage (fait pendant sa crise d’adolescence, plus par défi et envie qu’autre chose) : une note de musique, une croche exactement, juste sous son oreille droite.

Kimi porte de tout, jupes, pantalons, jeans… mais elle n’est pas fashion victim pour autant. Cependant elle adoooore le shopping (comme la plupart des filles) . Elle fait très attention à ses cheveux faisant soins sur soins car ils sont fragiles.

Kimi est une fille qu’on pourrait qualifier de "sans caractère". Elle a perdu toute volonté le jour de la mort de sa mère, même si quelques fortes émotions subsistent encore. La vie, à ses yeux est comme un film et elle se laisse emporter par tout et agit à la seconde sans vraiment penser au lendemain de ses actes. Elle n’est pas non plus du genre à se laisser marcher sur les pieds et accorde très difficilement sa confiance. Ses rares amis sont des gens en qui elle se fie et pense vraiment pouvoir compter car sa peur la plus profonde est de se faire de nouveau abandonner par quelqu’un qui lui est très proche.

Elle adore tout ce qui est sucré : gâteaux, bonbons… elle adore surtout les fabriquer elle-même. Ayant beaucoup d’imagination, la jeune fille n’hésite pas à se créer un monde afin de s’inspirer pour le dessin qu'elle maîtrise assez bien grâce à son pouvoir.

Kimi s'évertue à épater les gens, bousculer les habitudes, surprendre, amuser. On a l'impression qu'elle ressent constamment un besoin impérieux d'agir, de prendre des initiatives, de manifester son individualisme mais, au fond, c’est une fille très sensible et assez fragile, qui camoufle son vrai caractère derrière une image de jeune fille forte et indépendante. Elle fréquente depuis 5 ans maintenant la psychologue car elle ne s'est toujours pas remise de la mort de sa mère.

Depuis toute petite, Kimi adore les couleurs, il est donc presque naturel que la jeune fille passe son temps à dessiner, puis à colorier ou peindre. Elle a toujours un carnet de croquis avec elle et il est pas rare de la voir, une toile à la main. Dessiner lui permet de s'évader et d'extérioriser tout ce qu'elle ressent. De plus, peindre la détend et elle oublie tout le reste quand elle se concentre sur une toile. On la connait surtout pour ses extravagance, pour ses dessins et pour le fait qu'on la retrouve souvent dans des lieux impensables, un crayon ou un pinceau à la main. Mais elle se fiche de tout ce qu'on pense d'elle, l'essentiel, c'est qu'elle puisse peindre en paix.

La jeune fille aime aussi nager, ayant une affinité avec l'eau il n'est pas rare de la trouver à la piscine.


Pouvoirs :

• Pouvoir 1 : Aquakinésie : Kimi est capable de modeler l'eau à volonté. Elle peut aussi la rendre plus compacte ou au contraire très fluide, bouillonnante ou au contraire glaciale. Elle est aussi très douée pour créer des statues d'eau... Elle maîtrise a peu près son pouvoir mais elle ne reste pas à l'abri de crises. Quand elle est sujette a des émotions fortes, elle peut perdre totalement le contrôle de son pouvoir. Ce dernier ne lui demande pas trop d'énergie tant qu'elle se concentre sur une tache à la fois et que ces taches ne s'avèrent pas trop difficile. Mais elle s'entraine de son mieux pour accroitre l'emprise qu'elle a sur ce don.

• Pouvoir 2 : Energie curative : Kimi peut soigner les petites blessures par apposition des mains, pourvu qu'il y aie de l'eau pas loin. Elle ne maitrise pas ce pouvoir et ne peut donc soigner que les blessures bénignes. Elle espère pouvoir le maitriser rapidement afin d'être utile. Contrairement à son pouvoir principal, celui-ci lui demande une concentration forte et beaucoup d'énergie afin de pouvoir faire quoique ce soit pour aider quelqu'un. Son pouvoir dépend aussi de son état psychologique et de son humeur. Car malgré tout elle a encore peur du sang et beaucoup de mal à voir quelqu'un souffrir.

Signe particulier : aucuns

Kimi Tomoe naquît le 14 Avril 1991 dans un hôpital discret de la préfecture d’Osaka. Au moment ou fleurissent les cerisiers. Sa mère, Yukari ne put s’empêcher de sourire faiblement. Le père de son enfant ne pouvait être présent. Elle avait découvert deux mois plus tôt qu’il avait déjà une famille, une femme et une fille qu’il aimait. Une larme s’échappa de ses paupières et toucha la petite sur le bout du nez, qui gazouilla.

La petite fille passa les premières années de sa vie à être choyée par sa mère dans leur appartement. La fillette était très vive et faisait le bonheur de sa mère et des voisins qui leur rendaient souvent visite. A partir de son sixième anniversaire, Yukari fut de plus en plus occupée par son travail. Elle emmenait Kimi avec elle à chaque fois que cela était possible.

La fillette découvrit ses pouvoirs d’une façon particulière.
Un jour, alors qu’elle se promenait avec sa mère et l’une de ses amies, la jeune fille s’éloignât pour aller visiter les environs. Elle devait avoir six ans. Elle poursuivait un étrange papillon bleu quant, au détour d’un chemin, le papillon la conduisit devant une rivière. Celle-ci était magnifique et comportait plusieurs bassins naturels. La fillette fut inexplicablement attirée par l’eau, si bleue, si claire, si miroitante, si belle… Elle entra dans l’eau tout bêtement et se mit à rire et à lancer des gerbes d’eau sur une invisible personne. Soudain, l’eau se figea en une grande colonne d’environs un mètre (et oui c’est grand pour une petite fille…). Kimi regarda la colonne étonnée. L’eau semblait vouloir lui dire quelque chose. Elle s’approcha et timidement, toucha la substance qui immédiatement, prit la forme d’un arbre. La fillette sursauta, mettant ses mains devant sa bouche. Elle venait d’imaginer un arbre fait d’eau !
“N’écoutant que son courage“ Kimi ordonna à l’eau de se transformer en lapin, n’y croyant pas vraiment. L’eau se transforma devant ses yeux médusés. Elle se rapprocha pour toucher le lapin. Et avant qu’elle ne puisse faire autre chose, elle entendit la voix angoissée de sa mère et sursautant, le “lapin“ d’eau explosa, la trempant de la tête aux pieds.
Kimi se mit à rire et quand sa mère arriva, elle ne put que constater que sa fille s’amusait toute seule dans l’eau. Le soulagement prévoyant sur la colère, elle prit la petite dans ses bras.

- Mama ! Je sais faire bouger l’eau. Dit la petite égayée.
- Moi aussi chérie, dans une bouteille ou une casserole.
- Non maman, je sais faire des lapins avec !
- Mais oui ma chérie…
- Mais maman !
- Chuuuut, je suis là maintenant…

La fillette n’eut plus l’occasion d’évoquer ce sujet avec sa mère. A chaque fois qu’elle essayait, sa mère la faisait gentiment mais fermement taire, croyant que ce n'était que le fruit de l'imagination d'une fillette.

Jusqu'à ses treize ans, Kimi était la fille la plus heureuse du monde. Sa mère l’aimait, elle avait des amis sur qui elle pouvait compter et elle contrôlait l’eau. D’ailleurs, se figure préférée restait une grande caravelle comme celle de Christophe Colomb chaque année, elle affinait les traits de son "dessin". C’est ainsi qu’elle pensait vivre jusqu’à la fin des temps quand un jour à l’école…

Citation :

C’était l’heure d’aller manger. Tous les enfants couraient vers la cafétéria quand, Kimi se fit arrêter par une enseignante qui lui dit que la directrice voulait la voir. Pas inquiétée pour autant, la jeune fille fit un signe de la main à ses copines, leur disant qu’elle les rejoindrait tout de suite et suivit l’enseignante…

- Mademoiselle Tomoe ?
- Oui madame ?
- Vous devriez vous asseoir…
- Pourquoi ?

La directrice s’éclaircit la gorge et prononça d’une voix neutre :

- Votre mère vient de mourir.

Sur le coup, Kimi resta stoïque. Jusqu’à ce que, par pure méchanceté, la directrice eut répétée près de vingt fois son message morbide. La jeune fille hurla de douleur et courut jusqu’au bureau de sa mère. On ne voulut pas la laisser entrer. Elle se rua donc chez elle, espérant y retrouver sa mère. Rien… Elle resta là pendant deux jours, à ne pas se nourrir, à gémir de souffrance.

Finalement on vint la chercher pour l’enterrement. Tous les voisins étaient présents, ainsi qu’un homme qu’elle n’avait jamais vu et aussi l’assistante sociale… Son vêtement sombre contrastait avec les lieux. Comme si le soleil avait voulut la narguer, il brillait de tout son saoul. Faisant la jeune fille, cligner souvent des yeux. La mise en terre fut vite expédiée et les condoléances, vite prononcées. L’assistante vint la voir juste après et lui présenta sèchement l’homme qui l’accompagnait : son père. Kimi n’en croyait pas ses yeux, l’homme qu’elle avait souhaité rencontrer tant de fois était là, devant elle, et la seule chose dont elle avait envie était de lui mettre son poing dans la figure. Elle se rua sur lui, lui demandant pourquoi il les avait abandonnées. L’homme resta muet, mais sa main vint caresser les cheveux de sa fille.

Kimi déménagea vite et alla s’installer chez sa nouvelle famille : un nouveau père, une nouvelle mère et une nouvelle sœur. Tout recommençait, mais dans la douleur et la tristesse. Sa sœur et sa mère ne semblaient pas l’apprécier et son père devenait distant. L'ambiance était lourde et Kimi n'arrivait plus à sourire dans cette maison ou elle semblait étouffer un peu plus tous les jours...
Les regards se firent perçant, inquisiteurs. Elle était sûre, on la détestait. On ne la voyait que comme la fille de la maîtresse du maître de maison. Elle apprit finalement que c’était en partie parce que sa “mère“ l’avait surprise un jour dans son bain et que Kimi venait de faire une nouvelle figure avec l’eau. Elle en fut effrayée et elle essayait de trouver un établissement pour cette fillette étrange jusqu'à ce qu’elle se souvienne de sa propre fille…

C’est ainsi, que le jour de ses quinze ans, elle reçut une lettre étrange lui disant qu’elle venait d’être acceptée en Internat dans un établissement où, lui disait-on, il y avait des gens comme elle. La jeune Kimi fut soulagée de quitter cette maison, cet enfer. Le jour du départ s’annonçait quand, elle remarqua que sa demi-sœur faisait ses bagages elle aussi…

Maintenant, cela fait quatre ans que sa mère est morte, et un deux qu'elle est redevenue ce qu'elle était. Elle est habituée à vivre dans cet internat et s’est même fait des amis, malgré l'antipathie des autres étudiants...