Toi, moi et... Et merde !

Eun Byul avait souffert durant quelques temps, Joo Su avait tellement fait de conneries que notre petit brun avait fini par carrément lui en vouloir. Mais bon, il avait craqué à la première papouille. C’est qu’il était faible face à lui. Tellement faible. Il l’aimait tellement qu’il était incapable de lui faire la tête après la première caresse.

Durant les trois derniers jours, Eun avait pris les clefs de chez son homme et avait décidé de s’installer. Oui, oui, il avait décidé, sans même en parler à Joo Su, et sans le dire à sa propre famille. Il avait tout d’abord mené toutes ses affaires. Et dieu seul sait qu’il en a des millions… Et des millions. D’ailleurs, l’armoire du policier ne pouvait pas « accepter » la totalité des vêtements de son homme. Du coup, Eun avait fait des piles d’habits qu’il avait laissés dans un coin. Une fois tout son bordel mené (avec les affaires de cours hein, il est sérieux), il mena la petite chienne dans sa nouvelle maison, histoire qu’elle s’y habitue. D’ailleurs, elle avait marqué le territoire en faisant pipi è_é. Mais bon, le lycéen ne lui en voulait pas, elle n’avait que quelques mois alors.

Ses journées, il les passait à l’hôpital et ses soirées à faire des allers-retours, il avait même fini par connaitre les voisins de son homme. Ils devaient croire qu’il y avait un nouveau dans l’immeuble. Ca le faisait rire, mais il avait quand même peur de leur réaction. Il était jeune, le policier non, mais bon, les mœurs avaient changé, il espérait que tout se passerait bien.

Le jour de la sortie était enfin arrivé, et Eun Byul était vraiment soulagé de savoir que son homme allait bien. Aucun problème avec son sang. Une vrai chance d’ailleurs car c’était le seul survivant qu’il connaissait. Une fois à l’hôpital, il embêta Joo Su pour qu’ils rentrent car il avait de très beaux projets pour eux. D’ailleurs, une fois dans l’ascenseur de l’immeuble ou vivait le policier, Eun l’avait embrassé comme jamais. Oui, il était totalement en manque, et il assumé parfaitement le fait de l’avoir presque déshabillé dans ce si petit lieu. Il s’était fait crier dessus, mais c’est qu’il se laisser pas faire le gosse

- Et c’est qui qui a les mains sur mes fesses ? Hein ? Dit-il avant de lui mordre la lèvre. Me dis pas que t’as pas autant envie que moi è_é C’est mal de mentir !

Ouais, mais bon, faut pas abuser, vous n’allez pas baiser dans un ascenseur les mecs. Une fois arrivée au bon étage, le plus jeune s’empressa d’entrer pour plaquer son homme contre la porte et l’embrasser. Oui, quand on est en manque, on est violent. D’ailleurs c’est la chemise de Joo Su qui avait dû le comprendre : Elle était en miette gisant au sol. Ne pas sous-estimer un adolescent en chaleur jamais… Enfin jusqu’à ce que

« Waf !! Waff »

La petite bestiole avait décidé de montrer le bout de son nez à cet instant précis. Arf, elle avait empêché le viol T_T La méchante ! Eun Byul était déstabilisé et à la fois très excité… Il lança donc, avec vraiment beaucoup d'agacement :

- Joyeuse Saint Valentin…

Sans même laisser le temps à Joo Su de faire le moindre mouvement, il reprit ses lèvres. Oh oui, il était vraiment en manque. D’ailleurs, ils se retrouvèrent rapidement sur le canapé, à moitié à poil, toujours à s’embrasser comme si la fin du monde approchait.

- Je t’aime tu m’as manqué !!

Ca, le policier devait bien l’avoir compris. Le lycéen s’attaqua à son cou et laissa une belle marque rouge. Il le mordilla, le suçota avant de remonter à sa bouche pour l’embrasse de nouveau. Ses mains ne faisaient que caresser son torse, ses bras, son visage. La peur qu’il avait eu auparavant l’avait tellement traumatisé qu’il voulait être sûr que c’était son homme, qu’il allait bien. C’était bête certes mais, il en avait besoin.
Très rapidement, notre jeune garçon vira les dernières barrières entre lui et son homme. Il était très entreprenant ce soir, peut-être même trop rapide, mais ce besoin de le toucher était si fort qu’il avait du mal à bien se tenir et à faire des préliminaires digne de ce nom. D’ailleurs, il supplia même son homme qui devait surement bien se marrer.

- T’es lent, j’ai envie de toi, j’veux te sentir, tu me manque… Je suis en manque, me fais pas ça !! Sinon, ce j’me tire voir Sang Eun…

Il avait à peine pu finir sa phrase qu’il sentait déjà que son amour avait changé. Bonne ou mauvaise chose ? Une sourire se dessina sur ses lèvres quand son homme l’embrassa et le renversa sur le canapé. Il avait trouvé le plus gros de ses points faibles, la jalousie… Le lycéen l’était aussi énormément, mais pas au point que le simple nom de son frère le fasse entrée dans un état second. Eun Byul lui mordilla l’oreille doucement et caressa ses fesses. Han, le policier était si musclé ! C’était un vrai régal de mettre ses mains partout. Lui avait repris 3 petits kilos depuis l’hôpital et il était tout content. Il se sentait mieux et avait l’impression que ça faisait plaisir à son petit ami. D’ailleurs en parlant de lui, il ne cessait pas de faire gémir le plus jeune, voir même pousser des petits cris des fois.
Bon sang ce qu’il pouvait avoir envie de lui en cette instant précis, sauf que voilà, il fallait que son téléphone sonne et que sa tête lui fasse mal. C’était du Sang Eun tout craché. Il attrapa son portable au sol et répondit alors en grognant.

Sang Eun- pourquoi y’a plus tes affaires a la maison ?!
- Rappelle… hummm… Apres !
Sang Eun – Aish ! Tu…

Le jeune homme poussa un petit cri et jeta son téléphone au loin. C’est fou comme Joo Su pouvait avoir de l’emprise sur lui. Il attrapa ses lèvres et l’embrassa chaudement.

- Jaloux… Humm… T’attend quoi ?! T’amuse pas à me maltraité comme ça ! Je … Oh bon sang !! Hummm

Petit faible va !!

Les diagnostics des médecins étaient unanimes : le sang de Joo Su avait complètement assimilé celui de son amant. Chose tout à fait unique dans le genre puisqu'il était le seul encore vivant ayant bénéficié (et encore, c'est un grand mot) de ce sang si étrange. De plus, le policier avait la possibilité de régénérer ses blessures très rapidement, mais la douleur était, elle, tout à fait présente, pas comme notre cher Eun Byul qui avait la chance de ne pas la ressentir. On en venait pourtant à se demander pourquoi seul cet homme avait pu survivre à cette transfusion. Ainsi, Joo Su était autorisé à sortir de l'hôpital mais sous réserve de plusieurs visites médicales et de téléphoner à la moindre sensation de malaise.

Depuis qu'ils étaient dans la voiture pour rentrer, Eun Byul n'avait pas arrêté de gesticuler. Il semblait impatient de rentrer et il fallait avouer que sa joie était très communicative. Depuis ces trois derniers jours, Joo Su avait vu son amour reprendre un peu de poids et il était devenu de plus en plus désirable, aussi, le policier avait hâte de l'avoir pour lui entre quatre murs et lui faire comprendre qu'il lui avait ENORMEMENT manqué.

Une fois arrivés en bas de l'immeuble, ce furent deux hommes très pressés d'être en intimité que les voisins virent marcher à vive allure jusqu'à l’ascenseur. Avant même que Joo Su se jette sur son amant, ce dernier l'avait précédé et avait son corps littéralement collé au sien. Ils échangèrent un baiser des plus ardents, signe d'une impatience très mal dissimulée et d'un manque flagrant de décence. En effet, Eun Byul avait déjà déboutonné la chemise de Joo Su et ce dernier, pour lui montrer qu'il était aussi réceptif que lui, avait ses deux mains sur les fesses de son amant. Il devina que son lycéen de petit ami n'était pas prêt d'attendre d'être dans son appartement et qu'il risquait fort d'être violer (mouais, pas tant que ça) dans cet espace clos. Le policier décida donc d'arrêter cet asseau passionné avant qu'il ne dégénère.

- Eun Byul, arrête ça tout de suite ! Gronda t-il alors que celui-ci avait à peine décollé ses lèvres des siennes.

Et même si ces mots ne firent aucun effet sur son amant, celui-ci attendit tout de même que Joo Su ait refermé la porte de son appartement pour s'accrocher une nouvelle fois à lui. En moins de deux secondes, l’aîné n'avait plus de chemise et son pantalon allait bientôt le suivre lorsque les deux jeunes hommes entendirent des petits aboiements. Joo Su leva un sourcil et observa la petite boule de poil adorable qui les regardaient également. Il avait envie de poser des questions quant à la présence d'un chien dans son appartement, et Eun Byul y répondit, très ennuyé qu'on l'ait coupé en plein élan de fougue. Fouge qui ne disparut pas longtemps puisque Joo Su ne put pas profiter de son cadeau de la saint valentin. Heureusement, on lui avait réservé quelque chose de bien plus intéressant, et cette chose était tout contre lui.

Il ne fallut pas longtemps pour qu'ils se retrouvent tous les deux allongés sur le canapé. Sentir son amant contre lui, cela faisait des semaines que ce n'était pas arrivé. Joo Su en avait rêvé chaque nuit, seul, à brouiller du noir. Aujourd'hui, il allait pouvoir en profiter.

- Moi aussi Eun Byul, plus que tout... murmura t-il en réponse à l'exclamation de son amant.

L'homme qu'il était aurait du prendre les devants, mais son petit ami avait l'air de vouloir en faire autrement, aussi, il décida de suivre son rythme. Il sentait les mains d'Eun Byul parcourir son corps et il soupira à la fois de bien être, mais aussi d'excitation. Il savait que son amant avait besoin de ce contact pour s'assurer qu'il était bien là. Il lui avait fait peur de nombreuses fois en l'espace d'un mois. Il se demandait comment il pouvait le lui pardonner aussi vite. Etait-ce parce qu'il l'aimait assez pour tout lui passer ? Joo Su décida de ne plus y penser pour le moment, il avait déjà bien à faire avec un morveux entreprenant. Le manque dû a leur séparation se faisait très clairement sentir, et bien qu'il mourrait d'envie de passer à l'étape supérieur, il voulait prendre son temps, quitte à torturer son amant. Quant enfin ils furent tous deux en tenue d'Adam, il se décida à lui donner satisfaction. Il fit asseoir son amant au dessus de lui et se contenta de poser son regard brûlant sur son corps nu. Il effleura une hanche du bout des doigts, faisant frissonner son cher et tendre. Il le trouvait si attirant qu'il était presque tenté d'abandonner les préliminaires. Ce fut les menaces de son amant qui lui fit précipiter les choses. D'un mouvement souple, il fit basculer Eun Byul sur le canapé afin de le surplomber. D'un baiser presque violent, il lui fit comprendre qu'il était irrité qu'on parle de son jumeau à un moment pareil. Pourtant, cela ne semblait pas tant gêner le jeune homme qui semblait content de ce retournement de situation. Joo Su continua donc d'embrasser son amant tout en caressant son corps fin. Il quitta ses lèvres pour explorer son lobe d'oreille, son cou, sa clavicule et descendit ainsi jusqu'à un mamelon qu'il tortura un moment. Les gémissements qu'il entendait l'excitait d'avantage jusqu'à ce qu'une sonnerie de portable se fasse entendre. Joo Su siffla de colère quand Eun Byul répondit, et pour se venger, il mordit sans remord la boule de chair qu'il taquinait jusque là.

Il ne fallut pas longtemps pour faire raccrocher son petit ami. Joo Su venait de caresser son intimité et quelques minutes plus tard, ils étaient enfin un. Le corps en sueur, il n'avait jamais autant été heureux qu'à ce moment là. Il avait cependant du mal à tenir la cadence. Leur désir était tellement ardent qu'il a vite été dépassé par les demandes d'Eun Byul.

- Tout doux mon amour, supplia t-il en espérant que son amant comprenne la situation.

Il fallait dire qu'il venait juste de sortir de l'hôpital et qu'il avait perdu de l'endurance. L'enthousiasme de son cher et tendre avait beau être communicative, il était tout de même un homme affaiblit. Le lycéen dut remarquer le problème de Joo Su car soudain, leur corps à corps devint plus lent mais plus langoureux, de tel façon que leur ébat dura plus longtemps et leur fit plus d'effets (tout cela dû au fait qu'ils étaient en manque...). Leurs respirations se firent plus rapides, plus saccadées et lorsqu'ils vinrent ensemble, Joo Su s'allongea tout contre le corps de son amant. Il tenta de reprendre son souffle. Ils leur fallut un moment avant d'être capables de se lever pour aller dans le lit, où leur nuit dura encore.

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Joo Su se réveilla doucement et sentit une langue humide contre son oreille. Il grogna doucement et ouvrit les yeux pour se retrouver face à face avec un chiot et des poils plein le visage. On aurait pur rêver mieux pour commencer la journée. Il sentit le corps d'Eun se coller plus encore contre le sien et il sourit à l'idée d'avoir pu dormir dans ses bras, chose qu'il n'avait pas faite depuis un moment. Il déplaça le chien d'un côté et se tourna de l'autre pour observer son amant dormir profondément. Il effleura de ses doigts la joue d'Eun Byul, traçant un cercle autour de sa bouche, remontant à l'arrête de son nez pour finir par ces yeux clos et ces longs cils. Eun Byul avait ce visage d'enfant qui disparaissait une fois qu'il était réveillé, un côté mature se dessinait alors, laissant l'innocence aux oubliettes. Joo Su s'accouda et lui embrassa le front avant de se dégager et d'aller prendre une douche. Lorsqu'il en sortit, le jeune homme dormait encore ; il décida donc de lui préparer le petit déjeuner. C'est lorsqu'il entendit des petits pas étouffés qu'il se rappela la présence du chiot. Il soupira et remarqua alors les tas de vêtements qu'il était sûr de n'avoir jamais acheté et encore moins porté de sa vie. Il se pencha et trouva un jean qu'il reconnut être celui d'Eun Byul. Il comprit alors que le bazar présent devant son armoire était dû à son petit ami. Il ricana et sortit de la chambre. Une fois à la cuisine, il mit la table et fit chauffer un repas tout prêt, préparé -il le devinait - par son amant la veille. En attendant, il s'agenouilla devant la petite bête qui n'avait pas arrêté de sautiller autour de lui en couinement doucement. Il lui caressa la tête et sourit bêtement.

- Et bien petite boule de poil, tu as un nom ?

Le chiot se contenta de lécher sa main et de frotter son museau contre son bras. Joo Su adorait les chiens, plus encore les Husky, sa race de prédilection. Il chercha des gamelles et les trouva pas très loin du frigo, le plus dur fut de trouver sa nourriture cacher dans un coin où le chien ne pouvait l'atteindre. Lorsqu'il eut rempli la gamelle, le husky ne vit plus que ça et délaissa complètement son nouveau maître. Celui-ci se contenta de hausser les épaules et de remuer son propre petit déjeuner quand il sentit des bras entourer sa taille.

- Bien dormi bébé ?

Une nuit torride, voilà ce dont Eun Byul avait besoin. Une nuit torride avec son homme histoire de se retrouver. Il lui avait tellement manqué. C’était comme s’il avait perdu une partie de lui durant leur séparation.
Le lycéen avait passé son temps à l’hôpital ayant peur que Joo Su crève à cause de son sang. Oui bien sûr, il n’était pas mort sur le coup donc il ne risquait rien, mais allait dire ça a un gosse qui pleure rien qu’en y pensant. Le soir, il portait ses affaires chez le policier. Ben quoi, on n’abandonne pas un soldat au combat. Bon, c’était juste une excuse pour squatter le lit de son homme. Eun Byul devait avouer qu’il aimait l’idée de dormir tout contre un policier chaud chaque nuit. Et puis la bestiole ne pouvait pas vivre toute seule. Bref avec son tas d’excuses toutes plus farfelues les unes que les autres, Eun Byul avait fini par emménager chez le policier sans même prévenir quelqu’un.

Une fois le policier dehors, les deux amoureux rentrèrent dans leur nid. Eun avait prévu de le violer avant la fin de la soirée, sans compter sur l’apparition. S’il avait eu un coté vraiment sadique et violent, il l’aurait fait bruler sur place. C’est fou comme des fois, on perd son sang-froid. Mais chance pour elle, le Lycéen avait vraiment trop envie de profiter de son homme pour faire quoique soit d’autre que le caresse et l’embrasser.
La nuit fut torride pour les deux, et notre petit lycéen avait besoin de repos. Il ne dormait presque plus tellement il était perturbé, mais dans les bras de Joo Su, il avait rapidement sombré. Une vraie nuit de sommeil ne lui ferait que du bien. Son pauvre corps ne suivait plus le rythme. En plus de s’occuper de son petit ami, et d’amener ses affaires, il rattrapait tous ses cours en retard. Ca faisait presqu’un mois qu’il ne foutait plus les pieds dans une salle de classe. Il ne voulait pas rater son année et puis sa mère ferait une crise si jamais elle l’apprenait, alors autant apprendre quitte à dépasser ses limites.

Le lendemain, il n’avait même pas sentit que le policier c’était levé, il dormait bien. Il y avait bien du avoir un rictus sur son visage l’espace de 30 secondes mais pas plus. Ce ne fut qu’une bonne trentaine de minutes après qu’il sortit de son sommeil. Peut-être était-ce grâce à l’odeur du petit déjeuné ? Surement. Il se redressa et s’étira de tout son être avant de daigner foutre un pied en dehors du drap. Il faisait froid T_T Il mit un boxer et fila prendre une douche. Une fois sortit, il s’habilla un long pull en laine et un slim. Une fois a peut près potable, il alla vers la cuisine et entoura ses bras autour de l’homme de sa vie.

- Voui, t’es tout chaud…

Eun Byul déposa un baisé dans le dos de Joo Su et se serra un peu plus avant de s’écarter. Il mit la table et s’assit à table, son cerveau était encore dans son rêve. Il avait un sourire bête sur les lèvres, ce qui ne passait pas inaperçu. Une fois le repas servis, il mangea avec son homme et se força même à finir le plat. Oui, il devait reprendre du poids et il était totalement déterminé. De temps en temps, on voyait le tatouage avec le prénom de Joo Su.

- Au faite, je viens vivre ici, t’as pas ton mot à dire ! Si y’a un problème je serais là au moins, et puis si t’es pas là pour la bestiole j’pourrai la sortir et… J’veux dormir avec toi ><

La dernier phrase, il l’avait dit en rougissant a vu d’œil. Il était tellement amoureux qu’il voulait absolument être tout le temps avec son homme. Il avait quand même froncé les sourcils du genre : Tu me feras pas changer d’avis !
Mais voilà qu’on taper à la porte. Ça pouvait être qui a cette heure ? Lorsque Joo Su ouvrit la porte, il se retrouva face au frère d’Eun Byul et celui-ci n’avait pas l’air de bonne humeur. Le plus jeune des trois se précipita entre les deux males avant que ça dégénère trop vite.

- Oh, Sang Eun ssi, tu…
Sang Eun – Je viens te chercher, t’as pas à vivre avec lui t’es pas majeur !!

Sang entra en poussant son frère un peu et ferma la porte, histoire que si ça dérape, qu’ils ne puissent pas avoir d’ennuis. Le policier s’interposa entre les jumeaux et Sang Eun l’empoigna faisant bruler sa peau

- ARRETE !!!

Eun avait attrapé le bras de son frère et bien sûr, il avait fallu que ça recommence, une sorte de lumière blanche se créa repoussa les jumeaux. Avec la violence du contact, il lâcha son ennemi. L’eau du plus jeune avait blessé l’ainé. D’ailleurs celui-ci avait une belle brulure aux niveaux de l’a ou l’avait empoigné son frère.
Le plus violent des Park reposa son regard noir sur Han et remarqua avec stupeur que son bras n’avait plus aucune trace de brule, son regard dévia sur le plus jeune qui baissa la tête

Sang Eun – Me dis pas que…
- C’était la seule solution !! Je… Excuse-moi
Sang Eun – Toi, dit-il en regard Joo Su, si mon frère a un problème à cause de toi j’peux te jurer que t’auras pas le temps de te régénérer et j’te ferais bruler
- Arrête-toi ! Je sais me défendre seul et si tu le touche j’te jure que tu morfles !
Sang Eun – Moi aussi j’peux te faire du mal ! T’as oublié ?! Ferme là, on rentre !!

Joo Su n’avait pas pu en placer une pendant la dispute… Surtout que c’était des jumeaux donc à peine un finissait que l’autre reprenait

- Vas-y touche moi !! J’te…

Cette fois ci, il n’avait pas pu finir sa phrase vu la claque qu’il venait de se prendre. Sa joue était rouge et la marque resta sans s’effacer. Sang Eun était le seul à lui faire mal, et à laisser des traces sur son corps. Le plus jeune avait les larmes aux yeux, des fois, il haïssait son frère… Il lui faisait tellement mal.

Sentir son petit corps tout chaud contre le sien le fit frissonner. Malgré la nuit torride qu’ils venaient de passer, le savoir encore là le matin, prêt à petit-déjeuner en sa compagnie le ravissait à un point inimaginable. Joo Su repensa au petit tas de vêtements qu’Eun avait placé proche de son armoire et il sourit à l’idée que son amant reste plus qu’une seule nuit à ses côtés. Cela promettait des soirées galipettes à profusion.

Il mit les plats sur la table et se força à cacher son anticipation à la simple pensée des bécotages à venir. Il ne put s’empêcher de remarquer l’expression de béatitude sur le visage d’Eun Byul et faillit pouffer. Le pauvre, il devait encore à moitié rêver le bout de chou. Le policier le servit assez largement, peut-être trop, mais il eut la grande satisfaction de le voir finir son assiette. Parfois, lorsque le lycéen remettait une mèche derrière ses oreilles, Joo Su parvenait à distinguer un bout du tatouage qui apparaissait sur son poignet. Cela lui procurait une certaine chaleur diffuse dans son cœur et se demanda s’il ne devait pas littéralement ressembler à un abruti à fixer son ange d’un œil aussi possessif et aussi fier que maintenant. Le voir aussi attaché à lui renforçait son sentiment d’avoir droit au bonheur sur une durée indéterminée et de comprendre la chance qu’il avait eu à être toujours en vie à l’heure d’aujourd’hui.

- Au faite, je viens vivre ici, t’as pas ton mot à dire ! Si y’a un problème je serais là au moins, et puis si t’es pas là pour la bestiole j’pourrai la sortir et… J’veux dormir avec toi ><

Joo Su sourit devant l’air gêné de son amant. Il se pencha pour prendre son verre de jus de fruit et le porta à ses lèvres mais soudain, il manqua avaler son jus de travers. La bestiole ! C’est vrai ça ! Où est-elle ? Elle n’a pas fait de bêtise au moins ? Un regard vers sa droite lui permit de se reprendre : la boule de poil dormait sur le tapis du salon, roulée en boule, le museau coincé sous une patte. Bon, il allait falloir voir où cette petite chose poilue allait avoir le droit de s’installer. Et puis, savoir son nom, se serait aussi pas mal. Il ne se doutait pas que le lycéen lui en avait déjà trouvé un. Il se tourna de nouveau vers Eun Byul afin de lui répondre qu’il pouvait vivre ici quelques temps pour le rassurer, mais qu’il fallait discuter d’un concubinage plus tard, c’était sérieux et il ne voulait pas y songer maintenant. Sauf qu’il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche et de lui apprendre le fond de sa pensée. Il ne pensait pas que ce sujet tombait à pic lorsque des coups répétés sur sa porte d’entrée se firent entendre. Il se leva, mi-étonné, mi-grognon à l’idée qu’on le dérange en pleine conversation matinale avec son amour et alla ouvrir la porte. Il faillit refermer la porte par automatisme, parce que le mode « attention, chien méchant ! » venait de se déclencher dans son cerveau soudainement très éveillé. On ne lui en laissa cependant pas l’occasion car une furie entra sans permission dans son appartement, une furie à l’image de son amant. Des frissons, loin d’être agréables, lui parcoururent l’échine, et son expression passa de la surprise de le trouver là, chez lui, à une colère sans nom.

Pour qui se prenait-il à débarquer comme si c’était chez lui ?! Où est passé le respect dû aux ainés ? Et on ne parlait pas ainsi à son amour, même si c’était son propre frère. Il s’était mit de telle sorte qu’il protégeait Eun Byul des foudres fraternelles d’une barrière avec son corps. Il allait parler quand une douleur atroce lui coupa le souffle. Son regard descendit à la source de ses maux et vit que là où Sang Eun pressait son poignet, sa chair brûlait. Il siffla et tenta de se dégager. Ce fût Eun Byul qui lui sauva la mise, au détriment de son frère qui pestait et semblait souffrir lui aussi. Joo Su était trop préoccupé à tenir son amour loin d’un fou furieux pour regarder sa propre plaie, mais il sentait des picotements et il comprit que le sang d’Eun agissait encore dans son organisme. Sang Eun eut la même pensée et Joo Su ne put que remarquer le regard haineux du jumeau se transformer en une moue de dégoût.

Et là encore, il ne put ouvrir la bouche. Le dialogue entre les deux frères semblait fait de sifflements et de cris retenus, et Joo Su regarda, interloqué, la situation se dégrader davantage. La puissance de la gifle que reçu Eun Byul fut telle que le policier dut ouvrir les bras pour rattraper son amant, qui vacillait et était sur le point de perdre l’équilibre. Le sang de Joo Su ne fit qu’un tour et il empoigna la veste du jumeau pour le pousser contre le battant de la porte. Par réflexe, Sang Eun avait déjà posé sa main sur le poignet qui le maintenait. La voix grave et puissante de Joo Su brisa les secondes de silence qui venaient de s’installer.

- Et bien, vas-y, qu’attends-tu pour me brûler ?! Cria-t-il d’une rage à peine contenue. Tu ne penses pas avoir suffisamment blessé ton frère comme ça ?

Lui-même ne se reconnaissait pas. Il en tremblait presque. Il ne sut pas déchiffrer le regard que lui lança Sang Eun à cet instant, mais il était persuadé que le jeune homme hésitait franchement entre répondre à l’attaque de Joo Su, ce qui lui permettrait de se défouler de tous ses sentiments sur l’objet de ses haines, ou ne pas le faire. Le premier choix devrait surement signer la colère de son frère, le deuxième ne ferait que donner raison à l’amant d’Eun Byul, l’un comme l’autre devait lui être insupportable. Les deux hommes se fixaient, tentant de déterminer qui aurait le dessus sur l’autre.

Eun Byul semblait reprendre ses esprits mais Joo Su ne lui laissa pas de moyen de les séparer à nouveau car il reprit la parole, plus doucement, mais non moins sans virulence :

- De quel droit tu me provoques ? Tu utiliserais tes pouvoirs sans que j’aie de quoi me défendre ? Tu parles d’un frère ! Tu ne me laisses aucun moyen de m’exprimer. Et oui, j’en ai le droit. Tu ne peux plus agir comme bon te semble avec Eun Byul parce qu’il ne t’appartient plus seulement.

Joo Su sentait qu’il était allé trop loin, mais au point où ils en étaient, autant mettre carte sur table.

- Pour tout te dire, il me suffit d’entendre ton prénom pour me mettre hors de moi, alors crois-moi, je sais exactement ce que tu ressens.

Plus il parlait, plus la prise sur son frère faiblissait. Ses yeux ne déviaient pas de ceux que Sang Eun. Il pria tous les dieux dont ils se souvenaient le nom que cet enfant l’écoutait de ses deux oreilles parce qu’il ne risquait pas de répéter deux fois ce genre de confessions.

- Je sais que tu m’en veux, de te prendre ton frère, comme celui de l’avoir fait souffrir. Mais ne penses-tu pas qu’une relation de couple est faite ainsi ?
- Parce que ce que tu lui as fait subir est normal à ton avis ? Cracha Sang Eun.

Joo Su déglutit. Non, bien sûr que non ce n’était pas normal. Il l’avait abandonné, l’avait fait s’inquiéter des jours durant, même en sachant ce qu’avait vécu Eun Byul avec son ex. Le policier se tourna vers son amant et lâcha totalement Sang Eun. Il fit quelques pas en arrière, assez loin pour ne plus avoir à toucher son jumeau. Il était sûr que la tristesse se voyait sur son visage.

Sang Eun - Allez viens, prends tes affaires, on se casse d’ici.

Joo Su savait qu’Eun Byul voulait prendre sa défense, il le voyait à sa mine furieuse, prêt à faire comprendre à son frère qu’il ne partirait sous aucun prétexte. Le policier ne voulait plus entendre de cris, de plaintes, de disputes tout simplement. Il se rendit compte qu’il était éreinté. Il n’était pas complètement rétabli et un vertige le prit. Il se retint in extremis à la commode d’entrée et tenta de reprendre contenance.

- Ecoute, il n’était pas question qu’il vienne vivre définitivement ici (même s’il se doutait bien que c’était l’intention d’Eun Byul). Pour l’instant, il souhaite juste être à mes côtés pour m’aider, et sincèrement, j’ai besoin de lui, déclara t-il une fois qu’il se sentit mieux.

Non, non ! C’était pas ce qu’il voulait dire ! Il voulait s’excuser, prier son frère de comprendre que la dernière chose qu’il voulait c’était de faire souffrir son amant. Que ça n’arriverait plus, qu’il ne quitterait jamais plus Eun Byul et que merde, il n’avait plus à se justifier face à un frère obtus. Mais le voilà qui divaguait.

- J’aime ton frère. Je n’ai jamais voulu lui faire du mal. Mais maintenant, c’est fini, ce genre de chose ne se reproduira plus. Essaie de comprendre, tu ne pourras pas toujours garder jalousement ton frère pour toi. Je ne te laisserais pas me le reprendre. Il faut que tu te fasses une raison.

Il ignorait si le silence de Sang Eun était dû au temps d’assimilation des paroles de Joo Su ou si c’était parce qu’il ne daignait même pas répondre à ce genre de discours et qu’il avait déjà une idée bien arrêtée sur lui. De toute façon, il n’eut pas le temps de lui poser la question, qu’il se vit tomber au sol, inconscient.

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Joo Su sentit qu’on l’appelait. Il venait de s’évanouir, mais quelques secondes apparemment, parce qu’il se trouvait encore devant l’entrée. Eun Byul qui s’était précipité vers lui avait son éternel regard inquiet. Il tenta de rassurer son amant qu’il allait mieux, mais il ne pouvait toujours pas en placer une, les deux frères s’étaient remis à parler.

Eun Byul n’aurait jamais pensé que la matinée serait si catastrophique. Bon ok, d’un autre côté, il l’avait bien cherché, il n’avait pas dit à son frère qu’il emménageait chez son petit ami de façon quasi définitive. Le brun ne pensait quand même pas que son ainé se risquerait à faire une scène de ménage…
Ce fût quelques secondes après avoir terminé son plat, plutôt bien rempli soit dit en passant, que quelqu’un s’acharna contre la porte. Sang Eun, c’était lui, ça ne pouvait être personne d’autre, et puis son 6ème sens de jumeau lui confirmait ses doutes. A peine la porte ouverte, il avait vu Joo Su se mettre entre eux. Bon sang, il pensait quoi à faire ça ?! Il allait se faire blessé l’idiot à se mettre entre deux jumeaux qui en plus possèdent des pouvoirs puissants. D’ailleurs, il ne fallut pas beaucoup de temps à Sang Eun pour lui faire comprendre de ne pas se mettre au milieu de la querelle familiale.
En sentant la chaleur de la pièce augmenter, il remarqua que sa moitié était en train de faire du mal à son homme, et pour la première fois de sa vie, Eun prit partit pour un autre que son frère. Une lumière forte les éblouit avant de les rejeter. Son propre corps venait de prendre partit pour son amoureux. Et bien sûr, l’ainé des Park remarqua que la blessure qu’il venait d’infligeait à son adversaire avait totalement disparu et, après les explications foireuses du dernier, lui mit une claque monumentale.

La réaction de son petit ami fût assez excessive mais il la comprenait totalement. Ça devait pas être banale pour le policier de voir deux jumeaux en venir aux mains. A vrai dire vu qu’Eun Byul ne craignait pas les coups, son frère avait vite tendance à le frapper. M’enfin, difficile à expliquer à quelqu’un qui est extérieur à cette relation particulière.
Le plus jeune ne savait pas comment réagir et du coup n’avait même pas bronché alors que les deux mâles étaient prêt à se massacrer pour sa personne. A vrai dire, il avait réellement repris conscience quand il entendit la voix de son frère comme pour ne pas lui faire oublier que le policier l’avait vraiment blessé à peine quelques temps avant. Mais ce qu’il ne comprenait pas non plus c’était que son petit frère était amoureux et qu’il voulait souffrir si au final il pouvait passer du temps avec lui. L’hôpital avait été une épreuve très dure pour lui… Et Sang Eun l’avait bien compris et jouait de sa pour mettre en doute leur relation.
Eun Byul détourna le regarde en voyant de la tristesse dans les yeux de son bien aimé. Il ne supportait pas ça, il savait que Joo s’en voulait et il avait accepté ses excuses au premier baisé. Après tout, lui aussi n’avait pas été très cool en le comparent à son ex.

La voix de son ainé le ramena sur terre, partir d’ici ? Il pouvait crever, pas moyens qu’il parte d’ici, il ne voulait pas se séparer du policier. De plus, il avait peur qu’il lui arrive quelque chose en son absence. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand Joo Su reprit la parole, et Dieu sait qu’il était bien plus doué que lui pour s’exprimer, d’ailleurs ça ferma le clapet de Sang. Jusqu’au moment ou

- Joo Su !

Un cri qui avait fendu l’air. Le jeune homme se précipita vers son petit ami en lançant le regard le plus noir qu’il avait en stock à son frère. Il ne fallut certes que quelques secondes au policier pour reprendre ses esprit mais les deux Park avait repris leur dispute

- Tu vois qu’il a besoin de moi ! Non mais arrêtes d’être égoïste pour une fois !
Sang Eun : Ah c’est moi qui le suis ? C’est toi qui à penser qu’à ta gueule en t’installant chez lui sans même m’en parler !! Si tu veux que ça se passe comme ça, j’irai m’installer chez Ayumi. Après tout, moi aussi j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie que toi.
- … T’es mesquin quand tu t’y mets ! Tu penses à Min, hein ?!
Sang Eun : C’est toi qui est partit en premier… Assume. Récupère tes affaires à la maison, si tu reviens gratté à la porte j’te jure que j’te laisserai pleurer dehors c’est clair ?
- Tire toi tu vois bien qu’il a besoin de se reposer, on s’expliquera une autre fois, et avises toi de la toucher et j’m’arrange pour que tu te noies de l’intérieur

Conversation plutôt glacé entre les jumeaux mais un bon moyen pour eux de se balancer à la figure ce qu’ils ne s’étaient dit.
Quelques instants plus tard, la porte se ferma dans un claquement, Sang Eun était partit. Un soulagement pour le Coréen qui aida son petit ami à se remettre sur pied. Il l’entraina dans la chambre ou il s’installa avec lui la tête sur son torse.

- Repose-toi, je reste là…

Le jeune homme ferma doucement les yeux. Il avait besoin de Joo Su comme lui avait besoin de son petit lycéen.

- Ne t’inquiètes pas, c’est des menaces en l’air… Mais il nous laissera tranquille au moins. Dit il en caressant son torse doucement. J’te laisserai pas tant que ça ira pas mieux, c’est ma faute si tu es dans cet état.