Kumiko Shinji

Kumiko n’est pas très grande. Bien au contraire, elle est assez petite. Elle mesure environs un mètre 47. Son poids fluctue en fonction de ses périodes dans son alimentation. Elle ne devient jamais réellement bien portante ou trop maigre. Elle n’est pourtant pas la petite chose fragile qu’elle semble être. Pratiquant des sports de combat depuis plusieurs années, elle a formé un capital musculaire satisfaisant. Le corps est donc souple, fin et rapide. Elle fait aussi grandement attention à sa ligne. Elle prétend que ceci lui permet de rester contre le même type d’adversaire durant les compétitions. En réalité, elle n’arrive pas à avaler, nourrir un corps qui la répugne et refuse de lui donner satisfaction. Kumiko n’a pas une très grande estime d’elle-même et porte donc un grand intérêt à être constamment bien habillé, propre, maquillé. Elle ne cherche cependant pas à se faire remarquer par une apparence provocante. Le tout reste sobre. Tout son corps semble respire la sobriété. Les yeux marron, les cheveux bruns, la peau légèrement foncée, elle passe inaperçu parmi le commun des mortels.

Kumiko est une adolescente. Cet état ne facile pas la vie. C'est un age ou tout change autant le corps que l'esprit. Face à cela s'ajoute l'absence de don. Contrairement à sa soeur, ou sa mère, Kumiko est dépourvue de toute capacité surnaturelle. Elle est banale, affreusement normale. Cet état de fait la rend malade. Une colère envers le monde a prit les tripes de la petite japonaise. Elle tente tant bien que mal de ne pas se rebeller contre le monde, d'être sympathique et obtenir toute l'attention qu'elle pourrait avoir. Pourtant, elle ne peut que s'énerver, rester froide ou chercher l'attention par divers actes désagréable envers sa soeur.
Kumiko est pourtant une âme sensible et douce. Elle ne peut pas réellement faire de mal aux personnes qui l'entourent. Elle s'en veut souvent pour ses propos tranchants ou ses actes dépassant la pensée. Elle n'arrive pas à contrôler les pulsions de jalousie et de rancœurs envers elle même. Elle déteste l'idée d'être plus faible, différente et moins intéressante que son aînée. Elle serait prête à tout pour avoir un don. Elle tente même de s'en découvrir un par tout les moyens: méditation, actes parfois extrême...

Kumiko étant loin d'avoir un don, elle compense cette lacune mentale par le physique. Elle est trés attachée à sa ligne. Elle serait capable de jeuné durant quelques jours. Alternant entre anorexie ou boulimie, elle cache son jeu en affichant un air sûre d'elle, un tempérament de feu. Elle ne se laisse pas approché facile de peur que l'on découvre les lacunes qu'elle éprouve, la sensibilité et les blessures qu'elle peut subir.

Kumiko a trouvé le moyen de sublimer sa colère et sa jalousie. Elle utilise les arts martiaux. Elle parvient ainsi à se calmer ou à exprimer ce qu'elle peut ressentir. Elle tente de mettre cette maitrise de soie en application dans la vie de tout les jours mais autant en sport que dans la vie, son caractère de feu prend le dessus.
Elle fait aussi beaucoup de séance de mode. Elle ne désire pas se laisser aller dans un coté garçon manqué trop prononcé. Elle passe beaucoup de temps à prendre soin de soi. Elle n'a pas d'autre activité que celle d'un adolescent: les amis, la musique, les bavardages... tout semble normal de ce coté là.

Histoire :

Kumiko n’a pas eu de grande révélation. Elle n’a pas eu les soucis des autres élèves spéciaux de Fushigi. Elle est née dans une famille particulière. Sa mère autant que sa sœur ainée étaient dotées de capacité mentale. Elle était apte à parler par la pensée, lire les pensées. Un lien fort et privilégié s’était ainsi mit en place entre son ainée et sa mère. Ce lien fort et intense, Kumiko n’a pu que le regarder sans jamais pouvoir le partager. C’est ainsi que la cadette dû faire face à son absence de don. L’ainée et sa mère étaient reliées puissamment alors qu’elle n’était que spectatrice impuissante.

Bien avant tout ses conflits, l’explosion de sa colère et de sa jalousie, le mal avait eu le temps de murir dans une famille quasiment parfaite. Un père adorable et aimant était uni à une mère tout aussi enviable. Les deux adultes avaient eu une première fille aussi spéciale que la mère de famille. Six ans plus tard, Kumiko voyait le jour. Sa sœur empressée de pouvoir partager avec sa cadette le même lien particulier qu’elle avait avec sa mère faisait raisonner sa voix dans son esprit.
Troublant. C’est ainsi que Kumiko le vivait. Cette intrusion l’empêchait autant de pouvoir se sentir à l’aise dans son esprit que de pouvoir laisser à son esprit une échappatoire paisible. Qui n’a pas besoin de mauvaises pensées pour pouvoir s’apaiser ? Kumiko déclara la guerre à la famille. La quiétude n’aurait plus lieu d’être. D’une part sa sœur avait une place particulière dans l’esprit de sa mère mais en plus était largement supérieure. Kumiko ne pouvait plus supporter de se sentir dans l’ombre, rabaisser, continuellement rappeler à la réalité : elle n’était pas comme les deux modèles de son existence. Sa mère et sa sœur étaient plus douées qu’elle. Le sentiment d’avoir raté quelque chose, d’avoir échoué grandit lentement dans la jeune femme. Elle devînt alors plus agressive, plus froide, plus colérique.

Fini les doux repas de famille, ils n’étaient plus qu’éclat de voix et vilaines insultes, le plus souvent proféré par Kumiko. Intenable, elle refusait que son ainée l’approche préférant la fuir, refusant son aide. Elle n’avait qu’une envie la détester.
Il fallut pourtant apprendre à être plus sage. Kumiko n’avait pas pour autant tous les droits et son père avait une autorité quasi complète sur sa fille. En revanche, des tensions pouvaient être palpables entre elle et sa mère. Kumiko ne cessait de lui reprocher de l’avoir génétiquement délaissé. Idée stupide et pourtant encré dans l’esprit de Kumiko. Pour apaiser leur fille, les parents l’inscrire dans un Dôjo. C’est là qu’elle entama son apprentissage des arts martiaux. Trop colérique, trop impétueuse, Kumiko ne fut pas réellement douée pour cette activité. C’est en grandissant qu’elle apprit à prendre sur elle, et laisser sa colère s’exprimer plus sauvagement que par des cris. Kumiko avait pour but de devenir forte, très forte, assez pour égaler sa sœur.
La petite Kumiko gagna son entrée à Fushigi. Elle devait y rejoindre sa sœur. En plus d’être son ainée, Namie devait en plus son supérieur hiérarchique ! C’était le comble pour la petite. Pourtant, elle était satisfaite de pouvoir tenter de prouver sa nouvelle force à son ainée.

L’installation ne se passa pas totalement comme prévu. Kumiko n’était pas aussi forte qu’elle l’avait pensée. Elle garda donc sa sœur en joute. Pourtant, elle fit une connaissance agréable. Un garçon qu’elle aimait bien.

Kumiko est la cadette de la famille. Sa mère et sa sœur ainée ont toutes les deux des dons. Cette faculté a brisé l'entente de la famille. Kumiko ne cesse de repousser sa sœur le plus loin possible. Elle ne parvient pas à l'accepter. Elle la jalouse autant qu'elle jalouse les autres doués ou presque. Elle s'en veut de ne pas être comme les deux femmes de la famille. C'est comme si elle avait une chose en moins, qu'elle était ratée. Le manque de don est perçu comme une barrière l'éloignant de la famille, de sa mère, de sa soeur. Kumiko s'en rend malade. La colère la ronge si fort qu'elle voudrait cogner, repousser tout le monde. Elle se déteste pour ce qu'elle est et considère son état comme une lacune.